Les flottes sous tension en février 2025
Le marché des flottes ne parvient toujours pas à sortir la tête de l’eau. Le bilan du mois de février 2025 n’est pas bon. Les immatriculations de voitures particulières (VP) et d’utilitaires légers (VUL) ont décroché de 7,1 %, à 62 591 unités.
Le contexte économique morose doublé d’une offensive réglementaire et fiscale sans précédent forment un cocktail amer pour les entreprises, peu enclines à investir dans le renouvellement de leur flotte.
+40,5 % pour les VP électriques
La catégorie des voitures particulières a subi un repli de 5,2 % de ses immatriculations, selon AAA Data. Au total, 40 402 mises à la route ont été recensées sur les canaux BtoB, regroupant les loueurs longue durée, les entreprises et les administrations.
Les voitures électriques, au cœur des enjeux de ce début d’année avec l’entrée en lice de la taxe annuelle incitative relative à l’acquisition de véhicules légers à faibles émissions et l’évolution des avantages en nature, se portent toutefois plutôt bien.
En février, 7 954 VP électriques ont été déployés, un volume en hausse de 40,5 %. Leur part de marché, de 13,3 % en février 2024, est passée à 19,7 % le mois dernier. Les hybrides tiennent également leur rang, avec 20 829 unités (+19,2 %) et une pénétration de 51,6 %.
Toutes les autres énergies sont en revanche à la dérive. Les modèles essence ont perdu 39,8 %, les diesel 39,5 % et les hybrides rechargeables, comptabilisés dans le total hybride, 52,6 %.
Peugeot et Renault en forme
Dans ce contexte, Peugeot et Renault flambent. La marque au lion a livré 9 785 voitures (+23,6 %), contre 8 182 pour sa concurrente au losange (+23,9 %). L’écart est abyssal avec Volkswagen, 3e force en présence en février (3 060 unités, +8,3 %).
Citroën, habituellement sur le podium, ne figure même pas dans le top 5. La marque a glissé en 6e position avec 1 748 immatriculations (-44,8 %), derrière Toyota (2 478 unités, -2,1 %) et BMW (1 859, -24,4 %).
D’autres constructeurs sont dans une mauvaise passe. C’est le cas de Mercedes-Benz (-49,5 %), d’Opel (-60,4 %), de Nissan (-27,3 %), de Ford (-29,9 %), de Kia (-67 %) ou d’Audi (-23,5 %). À l’inverse, Dacia s’envole de 44,1 % et Mini de 71,8 %.
Au niveau des modèles, la Renault Clio a dominé les débats avec 3 172 immatriculations, devant les Peugeot 208 et 3008. La catégorie des électriques a vu la Tesla Model Y s’imposer avec 955 unités. Un podium complété par la Peugeot e-208 et le Renault Scenic E-Tech.
Les VUL en net repli
Le mois de février 2025 ne restera pas comme un grand cru pour les utilitaires légers. Seulement 22 189 mises à la route ont été effectuées, soit 10,2 % de moins que l’an passé. Là aussi, la tendance baissière dure depuis de nombreux mois.
Le diesel demeure le carburant privilégié des professionnels, avec une part de marché de 73,5 %. Il convient toutefois de noter que l’électrique, peu en vue dans cette catégorie, a retrouvé quelques couleurs (-7,9 %, 2 271 unités).
Renault, leader du marché, a chuté de 25,5 % sur le mois (6 500 unités). Une contre-performance à relier au ralentissement d’activité dans les usines de Sandouville (76) et de Batilly (54). Une méforme dont profite Peugeot, à +27,6 % et 5 311 immatriculations. Citroën complète le podium mais semble là aussi à la dérive. La marque perd 28,7 %, à 2 651 unités.
Bilan 2025 morose
Après deux mois, force est de constater que le compte n’y est pas pour le marché des flottes. Le déficit atteint 8,8 % par rapport à l’an passé, à 116 144 mises à la route de VP et de VUL. Les VP chutent de 8,1 % et les VUL de 9,9 %, respectivement à 73 989 et 42 155 unités.
L’électrique représente 15,8 % du volume total BtoB, contre 11,1 % à fin février 2024, grâce à un envol de 29,7 % des immatriculations. Les VP électriques sont les plus en vue avec 14 572 unités (+35,5 %), contre 3 747 pour les VUL (+11,2 %).
Principaux chiffres du marché des flottes à fin février 2025 (source AAA Data)
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