S'abonner
Industrie

Le pôle NextMove face aux prochains défis de la décarbonation

Publié le 23 février 2023

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
NextMove prend le pari de faire partie du plan gouvernemental qui sera dévoilé fin février 2023. Le pôle de compétitivité prépare une stratégie pour aider la filière à relever le défi posé par la décarbonation de la mobilité.
Nextmove décarbonation mobilité
Plus de 600 entreprises ont rejoint NextMOve pour faire bouger les lignes des solutions de mobilité. (AdobeStock/Iuliia Sokolovska)

Si tout se passe comme prévu, Elisabeth Borne fera une annonce d'ici fin février 2023. La Première ministre française lèvera le voile sur la liste des pôles de compétitivité retenus pour la prochaine phase. Le plan gouvernemental devrait compter notamment sur NextMove, le pôle dédié à la mobilité.

 

Une nouvelle étape à laquelle se prépare la direction. "Nous venons de construire notre plan d'action pour les quatre prochaines années", confirme Marc Charlet, le directeur général. NextMove souhaite participer à la décarbonation des véhicules roulants mais également des processus de fabrication. "Après la fusion avec les représentants des industries, nous sommes devenus légitimes pour accompagner les chaînes de production", explique-t-il encore.

 

A lire aussi : Les carburants alternatifs de plus en plus plébiscités

 

Les sites industriels vont constituer un axe fort de la stratégie de NextMove. "L'ambition sera toujours d'aider les acteurs à trouver les aides financières et les partenaires adéquats, complète Marc Charlet. Ainsi, ils pourront bâtir des usines respectueuses de l'environnement. Cela peut se traduire par une conversion des fours du gaz vers l'électrique ou le déploiement de panneaux solaires."

 

L'enjeu porte à terme sur la capacité de la France à localiser les chaînes de production sur son territoire sans porter préjudice à l'environnement. Les usines de batteries ont l'opportunité de tracer un nouveau marqueur de référence, selon le directeur général de NextMove. Ce qui implique aussi une maîtrise des ressources pour concrétiser les idées. "Nous devons veiller à ce que les innovations françaises ne partent pas se matérialiser à l'étranger faute de moyen de production", avertit Marc Charlet.

 

Le cœur à l'économie circulaire

 

En 2022, NextMove a accompagné 43 projets d'innovation. Le directeur général se félicite de la dynamique alors que le contexte industriel pouvait constituer un obstacle insurmontable. Plus que jamais, le pôle a prouvé son intérêt aux yeux des PME.

 

L'un des temps fort à retenir ? La portée du projet NextCar. Ce démonstrateur collaboratif a donné la possibilité à sept PME innovantes d'étaler leur savoir-faire. Bilan des courses : deux entreprises ont signé des contrats avec des industriels automobiles. L'une proposera une solution de connexion à la borne de recharge. L'autre développe une solution d'aide à la conduite (Adas) pour demain.

 

A lire aussi : Philippe Prével nommé président du pôle de compétitivité NextMove

 

Mais revenons à l'effort de décarbonation. Dans le registre de la mobilité, NextMove concentre son attention sur les usages de la voiture. Les futurs véhicules neufs sont une chose, mais le parc roulant doit rester prioritaire. C'est tout du moins l'avis de Marc Charlet. "Les biocarburants, le rétrofit électrique ou encore la mise aux normes des voitures d'occasion constituent des pistes sérieuses. La combustion hydrogène pourrait également apporter une solution", liste-t-il. L'économie circulaire s'affirmera comme un élément clé pour travailler le parc.

 

Le directeur général se garde toutefois de juger quelle filière mérite le plus d'être soutenue. Cependant, il ne place pas les spécialistes du reconditionnement de voitures d'occasion dans la liste des priorités. Son regard se tournerait peut-être davantage vers le rétrofit électrique ou hydrogène.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle