Stellantis impose une nouvelle norme d'agencement à son réseau de distribution
Après Peugeot en 2012, Citroën en 2013 ou encore Jeep et Alfa Romeo en 2015, le moment est désormais venu pour toutes les marques du groupe Stellantis de redéfinir leur image de marque. Selon nos informations, le constructeur a en effet demandé à son réseau de distribution de moderniser ses concessions avant la fin de l’année 2024, en s’appuyant sur une nouvelle norme, baptisée Stellantis Brand House.
Ce nouveau concept de concessions prend en compte un certain nombre de changements intérieurs et extérieurs, qui définissent ce que doit être un site multimarque de Stellantis. Préconisé par le groupe dirigé par Carlos Tavares, ce système est par ailleurs devenu la norme sur le Vieux Continent puisqu’il concerne aujourd’hui près de 75 % des concessions à l’échelle européenne.
Toutes les concessions distribuant des marques Stellantis seront donc concernées par cette mise à jour, à l’exception des sites ayant reçu des modifications au cours des cinq dernières années.
Une modernisation qui coûte cher
Le concept Stellantis Brand House impose donc au réseau de distribution de nouveaux standards esthétiques, qui s’appliquent aussi bien à l’intérieur qu'à l’extérieur. Les concessions multimarques devront désormais être représentées par un grand bâtiment gris uniforme, au sein duquel les clients pourront retrouver les showrooms des différentes marques.
Ces dernières seront néanmoins séparées par une cloison, avec une entrée dédiée pour chaque showroom, tandis qu’un totem de marque devra également être présent devant chaque devanture. Cependant, les principaux changements s’effectueront à l’intérieur des concessions et se traduiront par l’adoption d’un nouveau design et la modification du mobilier.
Les distributeurs des marques Stellantis devront toutefois faire appel à un fournisseur spécifique, imposé par le constructeur, et ne pourront donc pas se diriger vers des alternatives moins chères. L’enveloppe serait ainsi comprise entre 50 000 et 200 000 euros par concession, puisque ces coûts de mise à l’image pourront varier d’un site à l’autre.
Le réseau mécontent
Cette modernisation des showrooms, qui s’adresse à plus d’un millier de concessions en France, devra avoir eu lieu dans tous les pays avant la fin de l’année 2024. Dans le cas où ce délai ne serait pas respecté par une concession, le groupe Stellantis serait alors en capacité juridique d’agir contre celle-ci pour non-respect du contrat de distribution.
Sans grande surprise, cette nouvelle directive de Stellantis est donc loin de faire l’unanimité au sein du réseau de distribution et a, dans le même temps, ravivé certaines tensions. Les marques de Stellantis affichent en effet une rentabilité négative au premier trimestre 2024, tant sur le véhicule neuf que sur l’occasion.
Face à de tels résultats, les concessionnaires se disent dans l’incapacité de réaliser un tel effort financier avant la fin de l’année. Ils espèrent ainsi pouvoir repousser cette échéance, qui intervient au cours d’une période où la rentabilité du réseau ne les pousse pas à investir lourdement dans du renouvellement d'image.
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