Mitsubishi entrevoit une concentration de son réseau
Le réseau hexagonal de Mitsubishi se dirige-t-il vers un mouvement de concentration ? Une telle perspective fait partie des scénarios crédibles, à en croire Patrick Gourvennec, le président de la marque Mitsubishi en France. Dans un entretien accordé au Journal de l'Automobile, il a laissé comprendre que le nombre d'investisseurs pourrait se réduire.
À ce jour, Mitsubishi France s'appuie sur 81 distributeurs qui détiennent un total de 141 sites, dont des concessions et des points de service (*). "À terme, il pourrait rester 65 à 70 partenaires, soit un ratio d'environ deux à trois points de vente par investisseur", a indiqué Patrick Gourvennec.
Et ce dernier d'étayer son propos : "nous devons atteindre une taille critique pour accroître l'efficacité. Les concessionnaires ont besoin de gérer les coûts de fonctionnement en créant des effets de mutualisation". La nouvelle répartition des affaires devrait être achevée à fin 2025. Horizon auquel la marque entend immatriculer plus de 10 000 voitures par an dans le pays.
Ouvertures et rachats d'affaires en discussion
L'exercice ne sera pas aisé. Patrick Gourvennec doit marcher sur des œufs… ou plutôt maîtriser l'art du jonglage. En effet, la gamme électrifiée de Mitsubishi qui repose désormais en partie sur des châssis de Renault attire les distributeurs. Les prises de contact se multiplient et les candidatures affluent à nouveau, apprécie le président. Un des mastodontes du réseau Renault projette de rejoindre la marque aux trois diamants avant la fin de l'année 2023.
"Il y a des projets d'ouvertures de concessions, mais aussi des opérations de rachat en cours", affirme encore Patrick Gourvennec. La fin de l'été permettra certainement d'y voir plus clair dans les dossiers. Une dynamique qui ne doit pas pour autant offrir une porte de sortie aux plus sceptiques. Le président de la marque s'emploie à les rassurer sur les ambitions retrouvées et la concrétisation du plan de lancement des produits.
L'ASX se met à l'Eco-Expérience
Pionnière de l'électrification avec l'i-MiEV en 2009, puis considérée comme la plus vertueuse en termes d'émissions de CO2 en Europe derrière Tesla pendant plusieurs années, la marque Mitsubishi enchaîne les sorties de voitures hybrides rechargeables. Des modèles qui, le plus souvent, contribuent à la rétention des clients.
La Colt prévue pour le mois d'octobre 2023 tiendra davantage un rôle d'outil de conquête. Tout comme la voiture 100 % électrique attendue en 2025. "Nous constatons une véritable demande de la part de nos clients VP, nous leur devons ces réponses", pose le président de la marque Mitsubishi en France.
A lire aussi : Mitsubishi Motors en route pour le tout électrifié en 2035
Cet été, les projecteurs seront braqués sur l'ASX. Le SUV jumeau du Renault Captur entrera dans le dispositif Eco-Expérience. Un concept imaginé à l'époque de l'Outlander et repris pour l'Eclipse Cross. Le principe repose sur la démonstration par l'essai.
En résumé : le concessionnaire prête un exemplaire à son prospect et le boîtier de télématique récolte les données. Le rapport établi permet de mesurer la compatibilité avec la technologie hybride dans la vie du quotidien. Il en résulte que près de 70 % des essais réalisés dans le cadre de l'Eco-Expérience découle sur une prise de commande.
(*) Une erreur s'est glissée dans l'édition 2023 du Top 100 des groupes de distribution. À la rubrique Bilan des réseaux, Mitsubishi a comptabilisé des concessions privées comme des sites détenus en propre.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.