L'inflation modifie l'attitude des acheteurs de VO
Quand il s'agit d'acquérir une voiture d'occasion, les Français prêtent une attention particulière à trois éléments : le prix, l'état général du véhicule et la sécurité de la transaction. Mais selon qu'ils passent par un professionnel ou un particulier, ces enjeux ne listent pas dans le même ordre.
Tel est l'un des enseignements à retenir de la première édition du baromètre imaginé par CGI Finance en partenariat avec C-Ways. Les résultats de l'étude publiés le 14 mars 2023 montrent qu'en point de vente, l'état général de la voiture d'occasion prime. La sécurité et le prix passent au deuxième et troisième rangs.
Dans le cadre d'une transaction de gré à gré, les acheteurs se concentrent avant tout sur le tarif. L'état général vient ensuite et la sécurité passe au troisième plan, selon le résultat du sondage réalisé en décembre 2022 auprès de 2 000 personnes.
Stratégie du sacrifice
Mais force est de constater que les prix des voitures d'occasion ont flambé. Une inflation d'environ 30 % sur deux ans, selon les différentes sources. Devant cet état de fait, les Français ont consenti à un effort. L'étude de CGI Finance et C-Wayz établit que 20 % des acheteurs ont dépensé plus que prévu. Un chiffre en forte hausse sur les 2 dernières années, puisqu'ils étaient seulement 13 % pour les achats antérieurs à 2 ans.
Comment s'y sont-ils pris pour financer ce surcoût ? En puisant dans leur épargne, d'après les réponses fournies. Mais aussi en acceptant des sacrifices. Pour tenir leur budget, ils étaient 18 % à renoncer à certains critères il y a plus de deux ans. Lors des achats réalisés plus récemment, cette part a grimpé à 23 %.
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Revoir les prétentions à la baisse a rimé avec faire l'impasse sur certains équipements chez 40 % des sondés. Dans une moindre mesure (30 %), les acheteurs se sont tournés vers des VO plus âgés ou plus kilométrés. Pour réduire la facture, 22 % des Français ont opté pour un autre modèle ou une autre marque et 19 % ont choisi un segment de véhicule inférieur.
Il est intéressant de noter que si les efforts n'ont pas concerné le véhicule d'occasion en lui-même, alors ils se sont concentrés sur le lieu d'achat. Par exemple, 13 % des acheteurs se sont déplacés plus loin que prévu. 11 % ont claqué la porte du point de vente pour consulter des offres de particuliers.
La carte du financement
Si quelques-uns (9 %) ont fait une croix sur des services additionnels (garantie, assistance, entretien…), d'autres (10 %) ont joué sur la durée de financement pour absorber le surcoût découlant de l'inflation.
Pourtant, le paiement comptant reste largement majoritaire. Globalement 62 % des sondés déclarent avoir réglé directement leur acquisition. Une part qui monte à 83 % dans le cas d'échange de gré à gré. Mais CGI Finance détecte des changements de comportement. Preuve en est, 39 % seulement des acheteurs se projettent sur un achat comptant dans les années à venir.
A l'inverse, les solutions locatives gagnent du terrain, d'après le sondage conduit par C-Ways. CGI Finance qui pousse largement dans cette voie ne pourra que s'en réjouir. De 2,4 % de VO sous contrat de location actuellement, la France devrait passer à près de 22 % dans les années à venir, si l'on en croit les réponses données par les sondés.
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