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Distribution

CarAmigo lance la Belgique sur la franchise de VO en CtoC

Publié le 14 février 2024

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Depuis quelques mois, trois des franchises françaises de vente de voitures d'occasion entre particuliers se sont invitées sur le marché belge. En conséquence, Alex Gaschard vient de fonder CarAmigo pour qu'un acteur belge réponde enfin à ces arrivées galopantes.
CarAmigo se lance en Belgique
CarAmigo va d'abord chercher à se déployer chez les garagistes indépendants belges. ©CarAmigo

La Belgique tient sa franchise locale de vente de voitures d'occasion entre particuliers. Depuis la mi-février 2024, le pays a découvert CarAmigo, une initiative lancée par Alex Gaschard. Ce panneau devrait se déployer avec la contribution de garagistes.

 

Il y a encore peu, la Belgique ne connaissait pas ce concept de franchises. "Nous sommes les tout premiers Belges à proposer ce modèle économique en concurrence avec les trois enseignes françaises", a insisté le fondateur, interrogé par Le Journal de l'Automobile. Il aura fallu attendre les incursions de L'Agence Automobilière, SimpliciCar et TransakAuto pour faire bouger les choses.

 

Alex Gaschard fait valoir un parcours plus digitalisé. La même plateforme se décline en trois interfaces pour le propriétaire vendeur d'un véhicule, le garagiste intermédiaire et le client acheteur. Ce qui permet de cloisonner et de délivrer les informations de manière différente en fonction de l'intérêt.

 

"Notre but premier consiste à devenir le partenaire des garagistes qui souhaitent mettre en place une activité de vente de voitures d'occasion structurée", explique le fondateur de CarAmigo. Il a conçu un mécanisme qui n'implique aucun stock à financer, aucun investissement informatique à consentir et aucun frais de franchise à verser.

 

Un parcours balisé

 

CarAmigo a été imaginé en se fondant sur quelques études de consommateurs. Pour 84 % des personnes interrogées, le marché des voitures d'occasion est en proie à des arnaques. De fait, 89 % des acheteurs misent sur la garantie pour se rassurer en partie. Et du côté des vendeurs, 65 % refusent l'offre de reprise formulée par un professionnel, car jugée trop basse. "Il y a une carte à jouer pour les réparateurs", pose Alex Gaschard.

 

L'approvisionnement se fera donc en majorité auprès de la base installée du garage. Les clients peuvent obtenir une estimation de la valeur de leur véhicule et accorder un mandat de vente au réparateur. Le parcours balisé se fait, au global, en une quinzaine d'étapes. Cela débute avec l'identification par le scan du numéro VIN et s'achève avec l'édition d'un certificat de garantie pour l'acheteur délivré par Real Garant.

 

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Entre les deux, le garagiste aura estimé la valeur de la voiture d'occasion en fonction des données marketing locales. Puis, il aura créé une annonce à ses couleurs, organisé les rendez-vous et supervisé la vente. Les outils de CarAmigo servent à capter des leads en amont, à sécuriser l'acompte forfaitaire de 250 euros, à placer les sommes en jeu sous séquestre et à certifier les identités avant les transferts de fonds.

 

Le vendeur touche le fruit de la vente, tandis que le garagiste belge perçoit une marge. Elle était en moyenne de 500 euros par voiture d'occasion durant la phase de pilote. En qualité de garantisseur, Real Garant gagne sur la vente du carnet. Quant à CarAmigo, l'entreprise est rémunérée en qualité d'apporteur d'affaires à hauteur "d'une centaine d'euros par transaction".

 

Irruption en France ?

 

Étant donné sa stratégie fondamentale, CarAmigo opérera avec des professionnels établis uniquement. Le recrutement des MRA se fera de manière directe. Alex Gaschard précise qu'il sera très vigilant sur l'analyse des profils. Il perçoit déjà un intérêt des jeunes générations de garagistes pour la prestation comme un moyen de diversification.

 

"Il y a près de 200 000 réparateurs actifs dans l'ouest de l'Europe, dont beaucoup de MRA", souligne Alex Gaschard. Après avoir gagné son marché domestique, il envisage de déborder de l'autre côté de la France. Une suite logique pour ce belge francophone. "Nous avons créé une marque paneuropéenne avec un site internet unique", met-il en avant.

 

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Il négocie donc déjà des accords avec des infomédiaires tricolores. Un moyen pour lui de préparer l'arrivée de sa marque en captant une partie de la clientèle d'acheteurs transfrontaliers.

 

Ce n'est pas la première fois que l'entrepreneur belge monte un projet de la sorte. Il y a quatre ans, il avait lancé Sérénimax et sa déclinaison MyWay pour le groupe D'Ieteren. Des programmes qui ont rencontré un succès confidentiel sur le marché belge. Pour Alex Gaschard, le manque de soutien marketing avait été le point faible.

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