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Distribution

Cap Nord Automobiles élue Concession de l’Année

Publié le 21 novembre 2008

Par Gredy Raffin
11 min de lecture
Volvo Mérignac décroche le trophée. Aux marques généralistes à plus grands volumes, Cap Nord Automobiles a opposé une qualité de services irréprochable et une maîtrise des process sans pareille. Fidèle à la marque jusque dans son...
...parc VO, Serge Ruiz, patron du groupe Sipa, ne lésine sur aucune dépense pour porter haut les couleurs et les espoirs de Volvo.

A plus d'un titre, Cap Nord Automobiles fait un beau lauréat ! De volumes confidentiels, les équipes de la concession ont su tirer le meilleur. En dix ans, l'affaire de Serge Ruiz s'est taillée une place sur la scène locale, s'est hissée sur le podium de Volvo France et finit dans le top 5 des Concessions de l'Année 2006 du Journal de l'Automobile, avant de remporter enfin la palme d'or cette année. Une distinction à laquelle le P-dg de Sipa, battant par nature, tenait beaucoup, la percevant avant tout comme une reconnaissance du travail accompli par ses hommes.

Mais pour en arriver là, il a fallu faire de nombreux efforts. "Il y a dix ans, lorsque nous nous sommes implantés, la marque souffrait d'une image d'instabilité", se remémore Serge Ruiz. A ses débuts, fin 1996, Cap Nord Automobiles œuvre dans des locaux provisoires en attendant que le "temple" soit érigé quelques mois après, au printemps 1997. Sous la direction de Jean-Pierre Buvelot, l'associé de Serge Ruiz, la concession "devient tout de suite performante", raconte le président du groupe. En 2004, Cap Nord Automobiles connaît un premier âge d'or portée par  le SUV XC90.

Un produit "qui se vendait très bien et sans la moindre remise ce qui nous a permis de gagner beaucoup d'argent".

Bien au-dessus des moyennes nationales de la marque

En 2007, grâce à un bon plan produit, Volvo Mérignac frappe fort, surclassant la moyenne nationale du constructeur dans presque tous les domaines. En pénétration tout d'abord, avec 0,77 % de part de marché locale, soit 0,1 % de mieux que Volvo France alors qu'en face, les rivaux Allemands sont représentés par des groupes de premier ordre (PGA, Pigeon…) ou par les constructeurs eux-mêmes (Mercedes…). En satisfaction clients ensuite, puisque là où le constructeur annonce 78,1 % en vente et 77,7 % en après-vente, Serge Ruiz trône respectivement à 80,4 % et 79,4 %.

FICHE

Cap Nord Automobiles en dates :

• 1996 : Lancement de l'activité dans des locaux provisoires
• 1997 : Emménagement dans la concession de Mérignac
• 2000 : Reprise de Volvo Boréal Automobiles à Toulouse
• 2001 : Cession de Cap Nord Automobiles au groupe Sipa
• 2003 : Nomination de Jean-Pascal Brochard à la tête de la concession
• 2003 : Commercialisation du XC 90
• 2008 : Ouverture de l'annexe à Lormont

Ce succès ne peut être attribué à un seul homme. C'est le travail de toute une équipe dirigée de main de maître par Jean-Pascal Brochard. Arrivé à la concession en 2003, en remplacement de Jean-Pierre Buvelot, le directeur du site a su reprendre les rênes et se faire le relais privilégié de Serge Ruiz, instaurant une politique de services et de fidélisation vis-à-vis des clients mais aussi des équipes. Comme à l'atelier, où les sept mécaniciens cumulent ensemble plus de cent années d'expérience au sein de Volvo. Sous la houlette de Jean-Michel Amat, l'un des meilleurs chefs d'atelier du réseau, ils ont réalisé 1,183 million d'euros de chiffre d'affaires, en hausse de 6 % par rapport à 2006.
Au service commercial, le constat est identique. Certes, les principaux artisans de cette réussite sont aujourd'hui partis, recrutés ailleurs ou appelés à d'autres fonctions dans le groupe Sipa. Il n'empêche que sur l'exercice, leur savoir-faire a permis de vendre 311 VN (+ 9,89 %), financés à 60 % ainsi et 511 VO (+ 24,6 %), avec un taux de financement de 40 %. Ces deux postes réalisant respectivement 9 et 8,971 millions d'euros de chiffre d'affaires (- 6,23 et + 17,8 %). Une prouesse au regard du bilan national.

Expansion

La recette de ce succès : le plaisir d'évoluer dans une équipe soudée où chacun se connaît et se respecte. Des valeurs chères à Serge Ruiz et que des employés fraîchement embauchés soulignent d'emblée. Cap Nord n'est pas imaginée comme une concession, mais comme une maison familiale dans laquelle le visiteur, c'est-à-dire le client, est roi. "Au début, j'ai été surpris de voir que les mécaniciens se déplaçaient pour renseigner les clients", s'exclame ainsi un membre du personnel.
Volvo et le groupe Sipa, c'est une histoire sérieuse. Une aventure sur le long terme. Une ambition maintes fois saluée par le constructeur. Les projets foisonnent et depuis 2007, ils se concrétisent. Entre la reprise du site de La Rochelle, il y a quelques mois, l'ouverture récente à Lormont, dans le nord de Bordeaux et l'inauguration prochaine d'un showroom à Agen, Serge Ruiz ne chôme pas. D'ailleurs, on raconte déjà que le site Fiat, à Mérignac toujours, préparerait un solide dossier pour succéder, en 2009, Cap Nord Automobiles…

ZOOM

Historique du groupe

Cette année, le groupe Sipa a soufflé ses 45 bougies. C'est en effet en 1963 que Gérard De Guitaut a fondé sa première affaire Fiat, une marque à laquelle la famille est restée fidèle. Le groupe contrôlait la distribution des voitures italiennes jusqu'à la venue, en 1985, d'un concurrent sérieux à Mérignac : Serge Ruiz et la société Fiat Auto Ouest. Un site dont ce dernier se séparera en 1990 et que Gérard De Guitaut rachète en 1995, dans les mains d'un distributeur en faillite. Mais les interactions avec Serge Ruiz ne cesseront pas là. En 1994, celui-ci ouvre une concession Alfa Romeo à Bordeaux. Il la cède à la famille De Guitaut, en 1997. Par cette opération, Serge Ruiz accède au capital de Sipa, qui représente désormais Fiat et Alfa Romeo et compte 90 salariés. Il consolide cette position en cédant Volvo Cap Nord en 2001. Entre-temps, les associés ont fait des investissements de choix avec la reprise de Fiat à Anglet (64), Dax (40), Agen (47) et Montauban (82). Cette dernière implantation comprenait également Suzuki. Par la suite, c'est une course à la diversification des marques. Serge Ruiz, devenu président-directeur général, conduit les projets qui gonflent le portefeuille de marques du groupe. "Nous souhaitions trouver une parade aux années noires de Fiat", justifie-t-il. Ainsi Honda (2004), Seat (2005), BMW à Agen (2006), Citroën à Pau et Montauban (2007) et plus récemment Opel à Toulouse et à Labège (31) sont autant de passes d'armes réussies pour la famille de François De Guitaut, le fils du fondateur. Mais en dépit de ce développement tous azimuts, le groupe Sipa ne rompt pas avec ses premières amours. Preuve en est avec l'ouverture des points de vente Volvo de La Rochelle (17) et de Lormont (33), mais aussi la prise du panneau Abarth à Mérignac "pour toute l'Aquitaine". Et les idées continuent de prendre forme avec l'inauguration prochaine d'un showroom Volvo sous le même toit que Fiat, à Agen. 

Wim Maes, P-dg de Volvo France

Nous sommes particulièrement fiers de ce premier titre. Nous avions déjà salué la prestation de Cap Nord en 2006 et prenons cette distinction comme une confirmation des performances de cette concession. Serge Ruiz est un distributeur cher à nos yeux et ce résultat est particulièrement mérité. Mais c'est avant tout un travail de fond, d'abord de la part du distributeur qui consent à faire tous les efforts, ensuite du réseau et des équipes dirigeantes qui poussent vers un niveau d'excellence. Cette élection est un peu comme une course de sprint où la victoire se joue au micro-détail près et quand on distribue des produits premium, on se doit d'être au top et Sipa participe significativement au bon développement de Volvo en France.

David Guitton, responsable réseau

Une chose importante est qu'ils ont la culture de la marque Volvo. Ils transmettent nos valeurs et consolident par la même leur position sur le marché. Cap Nord Automobiles est une concession très performante en volume comme en qualité, qui a su se consacrer entièrement à cet élément essentiel qu'est le client. Sur le plan du véhicule d'occasion aussi les équipes de Serge Ruiz ont su se surpasser pour devenir des référents et inspirer de nouvelles méthodes de travail appliquées à l'ensemble du réseau.

QUESTIONS À

Jean-Pascal Brochard, Directeur de la concession

"L'avantage de Volvo est que la hiérarchie est très courte et que les décisions
se prennent rapidement"

Journal de l'Automobile. Quelle a été votre réaction à l'annonce de votre victoire ?
Jean-Pascal Brochard. C'est une grande satisfaction pour les équipes. Nous avions été finalistes en 2006 et nous sommes revenus avec des résultats encore en progression donc je suis très satisfait. Le travail a porté ses fruits, c'est important pour les hommes, nous le prenons comme une forme de reconnaissance des efforts accomplis.

JA. Comment vos équipes l'ont-ils reçu ?
J-P B. Ils en sont très contents et l'ont eux aussi perçu comme une reconnaissance. Bien sûr comme vous le soulignez, ce n'est pas exhaustif puisque l'élection est basée sur le volontariat.

JA. Vous étiez finalistes il y a deux ans…
J-P B. Oui. Nous avions perdu face à Renault Seclin. Un concessionnaire qui semblait aussi très proche de ses clients donc nous étions contents pour lui car, quelque part, il s'agissait de rendre hommage à cette qualité plutôt qu'à une volumétrie pure et simple.

JA. En quoi Volvo joue-t-il le rôle de partenaire idéal ?
J-P B. L'avantage de Volvo est qu'il y a une hiérarchie très courte donc les décisions se prennent assez rapidement. C'est un constructeur réactif qui nous laisse une indépendance en matière de communication. Au niveau du groupement, il y a aussi des commissions qui assurent un dialogue constructif avec le constructeur.

JA. Vous êtes l'homme de confiance de Serge Ruiz, comment qualifieriez-vous votre relation ?
J-P B. Je connais Serge Ruiz depuis longtemps déjà. J'ai même participé à sa nomination lorsque je travaillais chez Volvo et qu'il débutait avec la marque. Mais, le travail se fait davantage avec Hubert Gerardin qui a la charge de valider les plans commerciaux. La grande autonomie dont nous bénéficions nous aide d'ailleurs à prendre confiance. .

QUESTIONS À

Jean-Michel Amat, Chef d'atelier.

"Le SAV tient une grande place au sein du groupe"

Journal de l'Automobile. En tant que chef d'atelier, quelle est votre réaction à cette victoire ?
Jean-Michel Amat. Je suis content que le service Atelier ait été mis en avant lors de cette élection. Nous avons mis l'accent sur la fidélisation des garçons et sur la volonté de travailler dans le même sens.

JA. Quelle est la clé du succès à votre poste ?
J-M A. La clé du succès, c'est de travailler dans la bonne humeur. Nous avons des employés qui sont dans la société depuis 20 ans, qui ont acquis des techniques, des procédés et le processus de formation est complètement réalisé. De fait, nous ne sommes pas tout le temps en train de reprendre des personnes puisqu'elles sont déjà à niveau. Il y a une vraie solidarité et chacun n'hésite pas à venir prêter main-forte à son collègue, malgré les variables salariales calculées sur les rendements.

JA. Cet état d'esprit est-il à l'image du manager Serge Ruiz ?
J-M A. Le groupe Sipa nous a offert des formations sur l'aspect mécanique, mais aussi sur la relation clients, notamment l'accueil. Le service après-vente tient une grande place au sein du groupe Sipa. Je ne crois pas que cela soit une constante dans ce métier. D'ailleurs cela se lit dans les résultats, car si nous sommes le plus petit chiffre d'affaires de la concession, nous contribuons, le plus en proportion, aux résultats. 

QUESTIONS À

Jean-Luc Passerieux, Responsable des ventes VO

"En 2 ans je n'ai jamais eu de retour négatif"

Journal de l'Automobile. Fraîchement embauché dans la concession, décrivez-nous l'ambiance de travail ?
Jean-Luc Passerieux. Je suis très content d'avoir intégré ce groupe qui, malgré le nombre de concessions, reste une structure à taille humaine. Nous nous connaissons tous, même les collègues des autres secteurs d'activité et cela se ressent dans l'ambiance de travail.

JA. Commentez-nous vos deux premières années au service de Cap Nord ?
J-L P. J'ai 19 ans d'ancienneté dans l'automobile, et le groupe Sipa n'est pourtant que mon second employeur. Je suis par conséquent fidèle, mais c'est la détérioration de la qualité de services qui m'a fait quitter mon précédent poste. Chez Volvo, nous avons une clientèle fidèle et des produits de qualité. Donc la fiabilité joue en notre faveur. Mais l'atelier mérite aussi ses lauriers : en deux ans, je n'ai jamais eu de retour négatif. Ce qui rend au final les choses plus faciles, évidemment.

JA. Vous ne commercialisez que des Volvo, n'est-ce pas pénalisant ?
J-L P. Nous sommes parmi les plus gros, si ce n'est les premiers acheteurs de Volvo du réseau. Nous entretenons de bonnes relations avec la marque dans ce domaine. Il serait difficile d'être multimarque dans la mesure où cela nous obligerait à posséder les outillages de toutes les marques. Mais au-delà de ce fait, il est d'abord important de ne commercialiser que des produits dont on peut garantir le haut niveau de fiabilité, la traçabilité et le bon entretien, sous peine de perdre nos clients.

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