L'Europe du VO voit le diesel reculer

Le diesel est mis à mal sur le marché de l'occasion. Selon les statistiques relevées par Indicata, la filiale spécialisée du groupe Autorola, la pénétration des véhicules diesel commercialisés par des professionnels auprès des particuliers s'est affaissée de 2,8 % au premier trimestre 2019. Une preuve que les consommateurs des cinq principaux pays européens se tournent de plus en plus vers les alternatives au gazole.

En volume, les ventes totales de voitures diesel usagées en ligne sont portant restées stables entre les premiers trimestres 2018 et 2019. Indicata rapporte un total de 1,590 million de VO diesel, à fin mars 2019 contre 1,593 million sur les cinq grands marchés européens, un an auparavant. Dans le même temps, les immatriculations de VO essence à particuliers ont crû de 11,4 %, avec 1,64 million d'unités au cours des trois premiers mois de cette année, contre seulement 1,47 million, en 2018.

L'Allemagne (-7,2%) et le Royaume-Uni (- 6,7%) illustrent tout particulièrement le phénomène de recul du VO diesel. Il convient de souligner cependant que la forte demande de ventes de voitures d'occasion a entraîné une augmentation des ventes totales des deux types de carburant, outre-Manche. Les ventes de voitures diesel usagées au Royaume-Uni ont augmenté de 5,6%, atteignant 465 949 unités au premier trimestre 2019, par rapport à l'année précédente. En Espagne, le segment perd 4,4%, par rapport à l'année précédente. Le pays ibérique a toujours été particulièrement tourné vers cette énergie, pourtant il ne peut que constater désormais que la part de marché du diesel dans les ventes de VO a chuté à 69 %, contre 72,2 %, il y a encore peu de temps. 

France et Italie se distinguent

Dans le top 5 européen, la France et l'Italie font de la résistance. Les ventes de voitures diesel usagées n’ont perdu que 1,2% dans l'Hexagone, pour s'établir à une pénétration de 65,1%, au cumul des trois mois, selon Indicata. Sur la péninsule italienne, le diesel ne cède que 0,1% des volumes. De fait, le segment revendique toujours 68,1% du marché et surtout la demande a provoqué une poussée de 9,2% des ventes voitures diesel usagées, à 207 282 unités.

Pour les analystes auteurs de ce rapport, il apparait que le manque de cohérence des politiques à l'encontre du diesel en Europe crée des opportunités pour les revendeurs d'envergure internationale qui voit dans les pays du sud un débouché pour les VO hors tendance.