Les dix points marquants du marché automobile en avril 2021 : loin de 2019

Un mois d’avril à 140 426 immatriculations de voitures particulières

Le marché automobile français n'a pas retrouvé son niveau de 2019, avec, au mois d’avril, seulement 140 426 immatriculations, contre 188 195 il y a deux ans, selon les données communiquées par AAA Data. Le déficit s’élève donc à 25,4 %. Le mois dernier, les immatriculations à particulier se sont élevées à 55 990 unités (39,9 % de part de marché), loin des 82 318 unités d’avril 2019 (-32 %). Seul le canal de B2B affiche un bilan digne de son passé récent avec 41 038 mises à la route cumulées (entreprises, administrations, loueurs longue durée), soit un manque à gagner de seulement 4,4 % par rapport à avril 2019. L’activité des loueurs courte durée retrouve également quelques couleurs, avec 23 642 immatriculations (-26,9 %), bien que les restrictions de déplacements soient toujours en vigueur. Signalons enfin la chute des véhicules de démonstration (17 660 unités, -32,7 %).

Début d’année 2021 poussif

Le mois d’avril n’est pas un cas à part. Depuis le début de l’année, le marché automobile peine à retrouver sa dynamique d’avant-crise. Les immatriculations de voitures particulières baissent de 21,4 % depuis janvier par rapport à 2019, avec 582 217 unités. Rappelons qu’à ce stade de l’année en 2019, 741 170 voitures particulières neuves avaient été mises à la route. "La pénurie mondiale de composants électroniques affecte les productions de voitures neuves, et le fait que certaines usines aient été mises à l'arrêt temporaire retarde naturellement les livraisons de véhicules", analyse AAA Data. Les immatriculations à particulier représentent 42,3 % du business depuis janvier (246 395 unités), contre 28,4 % pour les flottes (165 505 unités), une part record, et enfin 11,1 % pour les loueurs courte durée (64 592 unités) et 16,4 % pour les véhicules de démonstration (95 599 unités). Enfin, même si ces données n’ont pas de réelle valeur, notons que le marché a bondi de 568,8 % en avril 2021 par rapport à avril 2020, marqué par le premier confinement, et de 50,96 % depuis janvier.

16,8 % de PDM pour la LCD

La part du canal des loueurs de courte dure sur le marché global. Ce pourcentage, assez proche des niveaux habituels, masque en réalité une stratégie bien différente selon les marques. Si Peugeot n’adresse que 10,5 % de ses véhicules au canal de la location de courte durée, il n’en est pas de même pour Renault (21,5 % de ses immatriculations du mois) ou Volkswagen (25,2 % de ses cartes grises), sans parler de Fiat dont 40 % des immatriculations viennent de ce canal. De là à dire que la profession renoue avec ses vieux démons tactiques…

Véhicules de démonstration : un niveau raisonnable

12,6 % de part de véhicules de démonstration sur le seul mois d’avril. Si le niveau semble raisonnable, certaines marques se positionnent clairement sur ce canal. Volkswagen notamment (19,3 % de ses immatriculations), Opel (20,4 %), Hyundai (23,3 %), Skoda (22 %), Nissan (25,7 %), Mazda (39,2 %). La marque Volkswagen a nettement forcé sur les canaux tactiques sur ce mois. Si l’on additionne les mises à la route pour la location de croute durée et les véhicules démonstration, ce sont 44,5 % de ses immatriculations qui ont été réalisées sur ces deux canaux !

Peugeot en tête

Dans ce contexte compliqué, Peugeot parvient à conserver le leadership du marché global en terminant le mois d’avril 2021 en tête des immatriculations avec 26 142 unités au compteur. La marque au lion devance Renault (21 837) et Citroën (14 129), tandis que Volkswagen se positionne au premier rang des marques importées avec 9 596 immatriculations. La donne est peu ou prou identique depuis janvier avec Peugeot aux avant-postes avec 111 465 immatriculations, Renault et Citroën suivant respectivement avec 89 471 et 59 563 unités. Dacia, Volkswagen et Toyota sont en revanche au coude à coude pour la place de première marque importée. L’entité low cost de Renault cumule 38 700 immatriculations, contre 36 351 pour VW et 34 880 pour Toyota. Au niveau des groupes, Stellantis est sans réelle surprise en tête du marché avec 209 172 mises à la route depuis janvier, soit une part de marché de 35,9 %. L’Alliance Renault-Nissan pointe quant à elle à 140 115 unités.

Renault sauve l’honneur avec la Clio

A défaut de prétendre à la première place au classement général, Renault a décroché en avril la tête du classement par modèles grâce à la Clio et ses 7 801 immatriculations. La Peugeot 208 s’est inclinée avec 7 371 mises à la route. Peugeot fait ensuite un tir groupé avec ses SUV 2008 et 3008 qui se sont respectivement écoulés à 6 545 et 6 275 unités. Depuis janvier, le classement diffère puisque la 208, avec 33 369 unités, se hisse en tête devant la Renault Clio, mesurée à 29 037 unités. Le podium est complété par le 2008 avec 27 169 immatriculations. Citroën parvient de son côté à glisser sa C3 récemment restylée au pied du podium avec 24 464 unités.

Energies : le diesel toujours plus bas, l’hybride s’envole

Mois après mois, la tendance se confirme, voire s’accentue. En avril, le diesel a une nouvelle fois cédé du terrain avec 33 091 voitures neuves concernées, soit une part de marché de 23,6 %. L’essence a elle aussi perdu un peu de terrain mais a conservé sa première place avec 61 231 mises à la route et un taux de pénétration de 43,6 %. Le contexte est particulièrement favorable aux propositions électrifiées, à commencer par les hybrides non rechargeables dont la part de marché s’est établie à 15,6 %, soit 21 851 unités. Les hybrides rechargeables ont également brillé en avril avec 11 151 immatriculations (7,9 % de PDM), tandis que les électriques ont adopté un rythme plus mesuré avec 9 559 unités et une part de marché de 6,8 %. Depuis janvier, la répartition est peu ou prou la même avec 140 702 véhicules diesel (24,2 % de PDM), 253 502 modèles essence (43,5 % de PDM), 92 403 hybrides non rechargeables (15,9 % de PDM), 42 380 hybrides rechargeables (7,3 % de PDM) et 40 047 électriques (6,9 % de PDM).

Solide performance des flottes

Comme évoqué précédemment, le canal BtoB a pratiquement retrouvé son niveau de 2019. En avril, 41 038 voitures particulières ont été déployées pour le compte des professionnels, soit un léger déficit de 4,4 % par rapport à la même période de 2019. La conséquence est que les flottes ont représenté 29,2 % du marché automobile VP neuf le mois dernier, une part de marché particulièrement élevée. Peugeot a là aussi fini en tête de classement avec 11 114 unités déployées en avril, un volume qui représente 42,5 % de ses immatriculations sur le mois. Suivent Renault (9 067 unités, 41,5 % des ventes d’avril) et Citroën (4 545 unités, 32,2 % des ventes d’avril). Notons qu’en avril, la place de première marque importée a été prise par BMW et ses 2 027 immatriculations. Une place que se disputent habituellement Volkswagen (1 735) et Toyota (1 658), deux acteurs également devancés le mois dernier par Mercedes-Benz (1 843). Le premium est de retour sur le devant de la scène. Depuis janvier, Peugeot est confortablement installé dans le siège de leader avec 46 992 immatriculations (42,2 % de son volume total), loin devant Renault et ses 32 881 mises à la route (36,8 % de son volume total). Toyota est pour sa part en tête des importés avec 7 909 unités grâce à la Yaris et la Corolla.

+4 % pour le VO

Le marché du véhicule d’occasion garde un bon dynamisme avec une hausse de 4 % des transactions sur le mois écoulé. Le marché atteint 523 966 unités avec une baisse de la demande sur les VO de moins de 2 ans qui pèsent 13,6 % des cartes grises totales. En revanche, les véhicules entre 2 et 5 ans représentent 21,1% des transactions et 53 % pour les plus de 8 ans. Une explication à la part de 33,5 % de position des professionnels sur ce marché qui reste fortement dominé par les ventes entre particuliers (66,5 % sur le mois).

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Les VUL au rendez-vous

En avril 2021, 40 192 véhicules utilitaires légers neufs ont été mis à la route en France. Une performance très honorable dans la mesure où elle n’est que de 7,5 % inférieure à celle d’avril 2019. Le niveau du marché VUL est généralement considéré comme l’un des reflets de l’activité économique du pays. Le niveau des immatriculations est donc rassurant. Dans ce domaine, Renault demeure la référence avec 10 832 immatriculations, ce qui représente plus du quart du marché. Peugeot suit avec 7 394 immatriculations, Citroën avec 6 503. Depuis janvier, la tendance est également encourageante dans la mesure où les immatriculations de VUL en France ne baissent que de 3,1 %, à 159 654 unités, là aussi avec Renault aux avant-postes avec près de 48 000 mises à la route.

Retrouvez toutes les immatriculations, VN, VO et VUL par marque, modèle, énergie et canaux du mois d’avril 2021.