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Le marché du VUL s’enfonce

Publié le 24 septembre 2013

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Après un premier rebond en juillet, le marché français des véhicules utilitaires a essuyé une nouvelle baisse en août et pointe en recul de 7,6 % depuis janvier.
Arnaud Duchemin, directeur de Citroën Business.

Le sursaut du mois de juillet n’aura pas fait long feu. Les immatriculations de VUL (-5,1 t) ont de nouveau reculé de 5,8 % en août, avec un total de 19 155 unités. Pour les marques françaises, le bilan est très inégal. Après un premier semestre satisfaisant, Peugeot marque le pas, enregistrant en août l’une des plus fortes chutes du marché (- 20,8 %). Renault a également subi un revers plus mesuré de - 2,7 %. A contrario, Citroën poursuit sa remontée avec une nouvelle variation positive de 9,5 % sur cette période. Contrairement aux mois précédents, les marques étrangères ont particulièrement souffert. Sur une bonne dynamique depuis janvier, Fiat et Volkswagen ont vu leurs immatriculations reculer respectivement de 19,7 % et 19,1 % par rapport à août 2012.

Renault sous les 30 %

Depuis janvier, le marché français des véhicules utilitaires affiche un recul de 7,6 % par rapport à la même période l’an passé, à 237 747 immatriculations. L’exercice 2013 accuse sur huit mois un retard de plus de 4 000 unités par rapport à la même période en 2009, qui fut pourtant une année noire pour le marché français. Plus éloquent encore, il affiche même un retrait de 78 000 unités par rapport à 2008. Les marques françaises sont les principales victimes de ce ralentissement, elles ont en effet perdu 1,57 point en un an. Avec un total de 70 742 immatriculations, Renault a subi une baisse de 14,6 % depuis janvier. Pour le deuxième mois consécutif, la marque au losange est descendue sous la barre des 30 % de pénétration. “Nous ne sommes pas du tout inquiets et pensons maintenir nos parts de marché d’ici la fin de l’année”, nous confiait en juillet Juan Jose Palomo-Cantero, directeur de la DVU de Renault.

Peugeot et Citroën au coude à coude

Entre Peugeot et Citroën, le combat est féroce. A la fin du premier semestre, Peugeot comptait 1,6 point de part de marché d’avance sur Citroën. A fin août, seuls huit véhicules séparaient les deux marques. “Cette performance de 16,94 % est satisfaisante puisque nous sommes en progression par rapport à la même période de l’an passé (16,56 % à fin août 2012). Jusqu’à fin juin, nous étions la marque la plus performante. Depuis juillet, nous observons une réaction vive de nos concurrents qui ont repris des parts de marché, grâce notamment aux accords historiques contractés avec des grands comptes, canal sur lequel nous sommes peu présents. Le plus important est de trouver le bon équilibre entre les volumes, la part de marché et la rentabilité. En 2013, nous avons fixé cet équilibre à 17 % de pénétration, sur un marché qui risque de reculer de 6 à 7 %”, explique Jean-François Soulisse, directeur de Peugeot Professionnel France.

“Nous avons connu un ralentissement de nos ventes au premier trimestre, lié au transfert de production de la C3 sur Poissy. Cela a représenté un handicap notable puisque le modèle business pèse 20 % de notre volume de ventes VUL. Depuis juin, nous sommes la marque qui résiste le mieux sur le marché, avec une part qui augmente au fil des mois. Nous sommes 2e ex aequo, mais d’ici fin décembre nous serons seul deuxième”, annonce de son côté Arnaud Duchemin, directeur de Citroën Business, qui vise une part de marché de 17,5 % en France en 2013.

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