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Constructeurs

Volkswagen et Mercedes favorables à une libre concurrence avec les constructeurs chinois

Publié le 13 mars 2024

Par Catherine Leroy
2 min de lecture
Pas de protectionnisme en Europe ! Mercedes et Volkswagen plaident pour une libre concurrence sur le Vieux Continent avec les constructeurs chinois. Un mauvais coup pour la Commission européenne qui démarre le recensement des importations en provenance de Chine sur le territoire.
Ola Källenius, patron de Mercedes, et Oliver Blume, patron de Volkswagen Group
Ola Källenius, patron de Mercedes, et Oliver Blume, son homologue chez Volkswagen Group, s'affichent contre l'enquête de la commission européenne sur les subventions accordées aux constructeurs chinois. ©Mercedes-Volkswagen

Nouveau camouflet pour Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a les oreilles qui sifflent depuis le lancement de son opération de recensement du nombre de véhicules chinois importés sur le territoire européen. Ola Källenius, patron de Mercedes-Benz, a dégainé le premier dans les colonnes du Financial Times.

 

Ce dernier n'a pas hésité à dénoncer cette enquête dont l'objectif est d'imposer des droits de douane supplémentaires aux véhicules électriques chinois importés en Europe. "Nous n'avons pas réclamé cette enquête, a précisé le patron de Mercedes. Nous ne réclamons pas de protection, et je pense que les constructeurs chinois non plus."

 

A lire aussi : La Chine devient le premier exportateur mondial de véhicules

 

De son côté, Oliver Blume, président du groupe Volkswagen, a également plaidé lors de la présentation des résultats du constructeur automobile ce 13 mars 2024, pour une libre concurrence entre les pays.

 

Risque de représailles

 

Les deux constructeurs ont en effet de nombreux intérêts en Chine dont des partenariats qui risquent de faire les frais d'une taxe additionnelle aux droits de douane qui frapperait les constructeurs chinois.

 

Volkswagen va notamment développer avec XPeng, dont il détient 4,99 % du capital, deux véhicules électriques du segment B, destinés au marché chinois. Audi a également signé un partenariat avec SAIC pour développer de nouveaux modèles électriques.

 

Mercedes, quant à lui, accueille deux partenaires chinois à son actionnariat. BAIC détient 9,98 % du capital du constructeur allemand, tout comme Geely. Près de 20 % du capital de Mercedes est donc aux mains de deux constructeurs chinois.

 

Une position très inconfortable pour défendre un élan de protectionnisme européen et un risque accru de représailles au détriment de l'industrie européenne.

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