Stellantis investit dans la batterie lithium-soufre
Comme pour toute rupture technologique, les premières applications sont limitées mais les améliorations sont constantes au fil des ans. Les batteries pour les véhicules électriques n’échappent pas à la règle.
Ainsi, si la technologie lithium-ion est aujourd’hui la règle, pour l’avenir, d’autres semblent prometteuses. Il y a notamment la batterie solide de ProLogium, qui va bâtir une usine à Dunkerque (59), mais aujourd’hui Stellantis, via son fonds Stellantis Ventures, a choisi de miser sur un start-up californienne, Lyten, et sa batterie lithium-soufre.
Lyfen se revendique pionnier sur le graphène trois dimensions, un supermatériau ultraléger et neutre en CO2 ouvrant des perspectives pour la production de batteries lithium-soufre, beaucoup plus performantes que les lithium-ion. Ce matériau semble aussi pouvoir jouer un rôle important dans d’autres domaines et notamment l’allégement.
"La batterie lithium-soufre de Lyten a le potentiel pour devenir un élément clef permettant l'adoption du véhicule électrique par tous", a salué le directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, cité dans le communiqué conjoint des deux sociétés.
Une empreinte carbone réduite de 60 %
"L’un des gros avantages - de la batterie lithium-soufre - est qu'elle est considérablement plus légère", a expliqué Oliver Gross, chargé de l'électrification chez Stellantis, lors d'un appel avec des journalistes.
Cette technologie a la capacité de stocker deux fois plus d'énergie que les batteries traditionnelles, d'après Lyten. Elle "n'utilise pas de cobalt, de nickel ou de manganèse, avec pour résultat une empreinte carbone réduite de 60%", affirment également les sociétés dans leur communiqué de presse.
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"Les matériaux nécessaires aux batteries lithium-souffre peuvent être trouvés et produits localement, en Amérique du Nord et en Europe, renforçant ainsi la souveraineté" de ces régions, poursuivent les deux entreprises.
Lyten assure être en mesure de distribuer ces batteries pour l’industrie automobile d'ici la fin de la décennie, afin d'être en accord avec le plan stratégique de Stellantis, Dare Forward 2030, qui prévoit de réduire les émissions carbone du constructeur de moitié d'ici 2030 (par rapport à 2021) pour atteindre la neutralité en 2038.
La société californienne a déjà lancé une petite ligne de production expérimentale à San Jose et lancera quelques applications commerciales de sa technologie en dehors du secteur automobile d'ici la fin de l’année. (Avec AFP)
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