Renault do Brasil prend officiellement l'accent chinois

L'accord signé le 18 février 2025 entre Renault et Geely entre dans une nouvelle phase.
"Renault Group et Geely ont conclu des accords définitifs qui étendent leur coopération stratégique à la production et commercialisation par Renault do Brasil de véhicules zéro et à faibles émissions pour les marques Renault et Geely Auto au Brésil", annoncent les partenaires.
Concrètement, Geely a pris 26,4 % du capital de Renault do Brasil, filiale de Reanult, et a ainsi accès aux moyens du constructeur français dans le pays, qu'il s'agisse de ses usines, de sa R&D et de son réseau de distribution. Renault reste mettre à bord et continuera à nommer le directeur de l'entité.
Cet accord est en fait le troisième actuellement opérationnel entre Geely et Renault, après celui les réunissant dans Horse Powertrain, et celui en vigueur en Corée du sud, centré notamment sur l'usine de Busan de Renault Korea.
"Le marché brésilien change rapidement que l'on regarde l'arrivée de nouveaux acteurs chinois ou le mix énergétique", présente Fabrice Cambolive, ici coiffé de sa casquette de directeur de la croissance du groupe français.
Un marché brésilien qui représente environ 40 % des ventes de l'Amérique du sud et Renault veut tirer le meilleur profit de son potentiel. Par ailleurs, le constructeur français doit aussi faire tourner ses installations industrielles sur place.
Le site de São José dos Pinhais a produit environ 200 000 véhicules en 2024 alors que la capacité installée est de 400 000. Ce site a déjà produit 4 millions de véhicules dans son histoire, dont plus d'un million ont été exportés dans la région.
Cet accord, qualifié de "gagnant-gagnant" par le dirigeant, est aussi un bon moyen de dynamiser la performance internationale de Renault. Les ventes hors d'Europe ont représenté 30 % du total du groupe à fin septembre 2025 (35 % pour la marque Renault) et Fabrice Cambolive veut aller plus loin.
Avec cet accord, Renault va avoir accès à la plateforme multi-énergie GEA de Geely pour répondre au mieux au marché local avec des modèles électriques ou électrifiés. Un type d'accord qui fonctionne déjà en Corée avec le Grand Koleos qui repose sur une plateforme du chinois et la production de la Polestar 4.
"Cela va nous permettre de développer une nouvelle gamme à l'international mais aussi d'élargir notre offre sur de nouveaux segments" indique Fabrice Cambolive, qui ne perd jamais de vue que "c'est la valeur qui compte".
Si le "Renault International Game Plan" est déjà bien lancé avec déjà quatre modèles déjà sur les routes (Kardian, Boreal, Duster en Turquie et Grand Koleos) et trois nouveautés sont prévus l'année prochaine. La suite de cette gamme internationale sera donc construite avec les possibilités qu'offre l'arrivée de Geely.
Doubler la part de marché
Grâce à cet accord, Renault veut revenir dans le groupe de tête au Brésil et doubler sa part de marché.
En 2024, Renault a représenté 5,6 % du marché VP-VUL, avec 139 214 immatriculations. Sur les 9 premiers mois de l'année 2025, le français est tombé à 5,1 %, avec 92 873 unités.
Au cours des dix dernières années, Renault a affiché jusqu'à 9 % de part de marché, en 2019, avec 239 174 unités.
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