Rebond fragile pour le marché allemand, marqué par une poussée de l’électrification

Troisième mois de hausse pour le marché allemand. En septembre, mois du salon automobile international de Munich avec une forte présence de constructeurs chinois, le nombre d'immatriculations de véhicules neufs a grimpé de 12,8 % sur un an, à 235 528 unités, selon les chiffres publiés le 6 octobre 2025 par l'Agence fédérale automobile (KBA).
En cumul depuis janvier, l'activité du marché automobile au sein de la première économie européenne redevient quasiment stable sur un an (-0,3 %), sans retrouver toutefois son niveau de 2023, dernière année dopée par les subventions à l'électrique, sur fond de perte de compétitivité du secteur.
Les VE progressent, mais les HEV dominent
Le marché allemand a été de nouveau porté en septembre par les voitures électriques, avec 45 495 nouvelles immatriculations, soit une croissance de 31,9 % de plus qu'un an plus tôt. Le mois a été qualifié de "meilleur de tous les temps" par Constantin Gall, du cabinet EY. La part de marché des électriques grimpe ainsi à 19,3 %, contre 19 % en août.
Les véhicules hybrides continuent de dominer le marché allemand avec une hausse des immatriculations de 28,9 % en septembre, soit une part de marché supérieure à 40 %. Suivent les moteurs à essence avec une part de 26,8 %, en dépit d'une chute des immatriculations de 5,9 %.
BYD a le vent en poupe outre-Rhin
Dans le segment des véhicules électriques, le constructeur chinois BYD a multiplié par 23 son nombre d'immatriculations sur un an, avec 3 255 unités écoulées. D'autres marques 100 % électriques venues de l'empire du Milieu sont aussi en très forte progression, à l'image de Leapmotor et XPeng.
L'américain Tesla a de son côté limité son recul à -9,4 % en Allemagne, après des mois de chute en Europe. Ses ventes sont aussi reparties à la hausse en Norvège, en Espagne et au Danemark.
Vers une prolongation de l’aide à l’achat de VE ?
Le rebond observé en septembre "ne marque pas le début d'un revirement de tendance", étant donné "la mauvaise humeur chez les consommateurs et les entreprises", confirme Constantin Gall du cabinet EY. "Bien que des modèles attractifs à prix plus bas soient lancés sur le marché, nous observons toujours une faible demande pour les voitures électriques", souligne-t-il.
Pour y remédier, le ministre des Finances Lars Klingbeil a annoncé le 6 octobre 2025 vouloir prolonger l'exonération de taxe annuelle pour les voitures électriques de 2025 à 2035. Ce dispositif et d'autres seront discutés lors d'un sommet automobile jeudi 9 octobre à l'invitation du chancelier Friedrich Merz, avec les constructeurs nationaux en crise et les régions les plus concernées.
©KBA
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