Philippe Krief, Alpine : "Nous arriverons sur le marché américain en 2027"
Avec la Berlinette actuelle, Alpine a rappelé à tous ce qu'était son ADN. Avec l'A290, qui sera dévoilé le 13 juin 2024 à l'occasion des 24 Heures du Mans, la marque au A fléché va ouvrir un nouveau chapitre de son histoire.
En attendant, Philippe Krief, directeur général d'Alpine, est revenu plus largement sur l'avenir de la marque et les défis qui l'attendent dans les années à venir.
"Le plan de développement d'Alpine n'a pas changé, il y a toujours sept modèles annoncés" rappelle-t-il en préambule. L'Europe sera naturellement une terre essentielle, mais l'une des clés du succès sera aussi l'implantation de la marque aux États-Unis.
"Nous arriverons sur le marché américain en 2027" indique Philippe Krief. Il semble que l'état-major de la marque n'ait pas encore choisi le premier produit qui débarquera de l'autre côté de l'Atlantique : l'A110 électrique ou un SUV.
Pour réussir, la marque devra notamment relever le défi de la notoriété. La marque est peu connue là-bas. La Formule 1 apporte une incontestable lumière, mais cette construction devra également passer par les produits, insiste le directeur général.
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Pour attaquer ce nouveau marché, Alpine a notamment discuté avec AutoNation, l'un des plus grands groupes de distribution américain, présidé par Mike Manley, l'ancien patron de FCA et Stellantis Amérique du Nord.
Philippe Krief confirme cette option, mais elle n'est pas la seule étudiée. "Une décision sera prise à ce sujet au second semestre 2024" précise-t-il.
300 ventes par concession Alpine
Pour la distribution au sens large, Alpine va étoffer encore son réseau actuel qui compte 120 points de vente. L'objectif est d'arriver à 160 à l'horizon 2030. Un nombre relativement faible, car la marque souhaite notamment préserver l'activité de chaque investisseur.
Avec l'offensive produits annoncée, chaque point de vente devrait voir son volume augmenter, pour atteindre une moyenne de 300 unités par site.
Naturellement, le réseau exclusif Alpine restera complété, selon les pays, par des représentations dans des points de vente Renault.
Moteur à combustion d'hydrogène
Concernant les motorisations à venir, s'il ne fait aucun doute qu'Alpine bascule vers l'électrique, elle ne ferme pas la porte à d'autres possibilités.
L'hydrogène reste un sujet majeur, comme en témoigne le concept AlpenGlow Hy4 qui est en tournée de démonstration. En effet, après avoir roulé à Spa-Francorchamps, en ouverture d'un week-end d'endurance, il le fera à nouveau aux 24 Heures du Mans.
Comme souvent, un concept car n'est jamais "gratuit" et permet d'envisager l'avenir. Un moteur à combustion d'hydrogène est donc une piste plus que sérieuse.
Cela passera sans doute par la compétition en premier lieu. Avec l'ouverture d'une catégorie hydrogène, à partir de 2027 dans la course mancelle, cette mécanique pourrait redéfinir le programme endurance de la marque, tout en travaillant pour une utilisation future en série.
"Cela permettrait de créer un vrai lien entre la compétition et la route" estime Philippe Krief. Le directeur général ne ferme pas non plus la porte à l'hybridation rechargeable, sur certains modèles et certaines zones du monde.
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