Opel veut être la locomotive de Stellantis en Allemagne

Avec le lancement de trois nouveautés importantes durant les douze derniers mois, avec le Frontera, le Grandland et le Mokka revisité, la dynamique d’Opel est meilleure.
"Depuis le mois de mars, nos commandes sont en hausse de 14 %", explique Florian Huettl, le patron de la marque au blitz, qui souhaite rapidement retrouver une part de marché de 4 % en Europe.
Mais l’enthousiasme du patron ne se traduit pas encore dans les chiffres. En effet, à fin juillet, Opel/Vauxhall a comptabilisé 241 305 immatriculations VP en Europe élargie, soit une chute de 13,3 % et une part de marché de 3,4 %.
Même constat en France où la marque affiche seulement 22 467 unités VP, soit une chute de 27,6 %. La situation n’est pas vraiment meilleure en Allemagne, son marché domestique, avec des mises à la route VP en repli de 14,5 %, à 86 964 unités à fin août.
Plus proche du terrain
Cela étant, les choses s’améliorent selon Florian Huettl, notamment grâce à la nouvelle organisation de Stellantis en Europe permettant de prendre des décisions plus locales afin de mieux coller au marché et aux demandes des concessionnaires.
Car en plus d’Opel, Florian dirige aussi Stellantis Allemagne. Ainsi, il a pu travailler avec le réseau pour mettre en place des politiques plus favorables car, par exemple, en Allemagne les concessionnaires ne reprennent pas les VO. Il a fallu mettre sur pied et proposer des offres de leasing compétitives sur un deuxième cycle, travailler sur les VR ou encore avoir un buy back central.
Les choses mises en place par Opel sont naturellement à la disposition des autres marques du groupe. Grace à ces outils de réassurance sur les reprises notamment, la part du mix des véhicules électriques dans les ventes du groupe est passée de 6 à 16 % en un an.
La future Corsa sera exclusivement électrique
L’électrique reste important dans la trajectoire d’Opel, mais le constructeur a confirmé que son objectif d’être 100 % en 2028 n’était plus d’actualité. "La demande ne suit pas la trajectoire estimée", indique logiquement Florian Huettl.
Cependant, preuve qu’Opel restera électrique, le patron a annoncé que la prochaine génération de Corsa, dont le développement a débuté en juillet 2025, sera exclusivement disponible en 100 % électrique.
Elle reposera sur à plateforme STLA Small, comme la Peugeot 208, et devrait être affichée à partir de 25 000 euros. Un choix qui apparaît risqué pour le best-seller d’Opel lorsque l’on voit la faible demande. Le patron en est conscient et précise que l’actuelle Corsa pourrait poursuivre sa carrière parallèlement.
Le concept sur le stand de la marque, Corsa Vision GranTurismo, renseigne déjà sur le futur design de la nouvelle citadine que l’on peut imaginer prête pour la fin de l’année 2027.
Prendre en compte la demande
Naturellement, Florian Huettl, comme tous les responsables automobiles, a les yeux tournés vers Bruxelles. "Il y a des échanges constructifs, indique-t-il, nous demandons que la trajectoire CO2 prenne en compte la demande. C’est urgent sur le VUL, car il y a un vrai problème."
"Il faut aussi que l’UE et les gouvernements des pays membres tiennent compte des critères pour le développement des véhicules électriques, comme les bornes, le prix de l’électricité, etc.", ajoute-t-il.
De la même manière, il trouve que "l’on est allé un peu loin sur les réglementations. Les petites voitures, devenue trop chères, ont disparu." Envisage-t-il le retour d’un segment A chez Opel ? "Cela ne fait pas partie de nos plans pour l’heure, mais si les planètes s’alignent, je n’exclus pas un tel projet", assure-t-il.
Pour Opel comme pour de nombreux constructeurs, il faut donc que l’Europe se penche sérieusement sur ce que pourrait être la réglementation pour un véhicule accessible. Dans le cas contraire, il sera très difficile de relancer le marché.
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