Nissan et Honda espèrent un accord de fusion avant juin 2025, Mitsubishi réfléchit encore

Les deux groupes automobiles japonais ont publié un communiqué de presse qui confirme officiellement les discussions en vue d'une fusion. Cette information avait été divulguée le 18 décembre 2024 par le très sérieux journal économique japonais Nikkei.

Nissan et Honda ont signé lundi 23 décembre un protocole d'accord (appelé MOU pour memorandum of understanding) qui doit conduire à un accord définitif pour juin 2025.

"Nissan Motor et Honda Motor ont signé un protocole d'accord pour entamer des discussions et des réflexions en vue d'une intégration commerciale entre les deux entreprises par la création d'une société holding commune", peut-on lire dans le communiqué de presse.

En cas d'accord, les deux parties espèrent une introduction en Bourse en août 2026. De son côté, Mitsubishi doit statuer d'ici fin janvier 2025 sur ses intentions. Le japonais est contrôlé par Nissan à hauteur de 24,5 % du capital. S'il rejoignait ses deux autres compatriotes, la nouvelle entité représenterait le 3^e groupe automobile mondial.

De la troisième à la première place mondiale

Mais il pourrait dépasser Volkswagen et Toyota si Nissan retrouvait ses volumes d'avant-crise sanitaire, soit deux millions de véhicules en moins. Le plan ARC lancé l'an passé par Makoto Uchida, patron de Nissan, vise à retrouver un million de voitures supplémentaires dès 2026.

Pour l'heure, Nissan et Honda sont confrontés aux mêmes difficultés, notamment en Chine où ils se sont vu prendre d'importantes parts de marché par les marques locales.

Les deux constructeurs automobiles avaient opéré un premier rapprochement en mars 2024 en vue de combiner leurs forces dans la voiture électrique et le logiciel. En août, ils avaient signé un nouvel accord pour approfondir ce partenariat sur l'étude du SDV (software defined vehicle). Dès lors, de nombreux investisseurs avaient estimé que les deux constructeurs étaient en réalité en train de se rapprocher en vue d'une fusion.

Dans leur communiqué commun, les deux groupes estiment que l'intégration de leurs forces commerciales et industrielles est la meilleure réponse à l'environnement changeant du marché automobile mondial.