Mazda veut accélérer dans l'électrique

La fourchette est un peu large, mais Mazda va clairement prendre le virage de l'électrique. En effet, le constructeur nippon a indiqué, mardi 22 novembre 2022, qu'il escomptait 25 % à 40 % de ses ventes mondiales avec des voitures électriques d'ici 2030. Il faut dire que le japonais vend beaucoup aux États-Unis qui n'est pas forcément, pour l'heure, le marché le plus porteur pour ce type de motorisation.

A date, il ne compte qu'un modèle électrique dans sa gamme, le MX-30, qui ne rencontre pas sa cible. Ce SUV avec une batterie de 35,5 kWh, affichant une autonomie théorique de 200 km en cycle WLTP et un prix à partir de 36 750 euros hors bonus, n'a trouvé que 347 preneurs en France sur les 10 premiers mois de l'année 2022 (-45 %). Notons que les perturbations de production et de logistique ne sont sans doute pas étrangères à cette contre-performance.

Ajoutons également que Mazda dispose dans sa gamme de la Mazda 2 hybride (jumelle de la Toyota Yaris) et vient aussi de lancer son premier système hybride rechargeable sur le CX-60 qui connait un très bon début de carrière avec 33 000 commandes enregistrées à fin octobre, dont 19 000 en Europe.

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Pour cette offensive électrique, Mazda prévoit d'investir environ 1 500 milliards de yens (10,3 milliards d'euros au cours actuel) dans l'électrification avec des entreprises partenaires d'ici 2030, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe, confirmant des informations du quotidien économique Nikkei.

Pour atteindre son objectif, Mazda compte avancer par étapes dans ce domaine et par le biais de nombreux partenariats. Il a ainsi annoncé des accords de collaboration dans la motorisation électrique avec plusieurs sociétés nippones, ainsi qu'un partenariat avec Envision AESC pour son approvisionnement en batteries.

Envision AESC, société japonaise spécialisée dans les batteries et appartenant au groupe chinois Envision, a déjà noué d'importants partenariats avec d'autres grands constructeurs automobiles comme Nissan, Renault, Mercedes-Benz et BMW.

D'autres constructeurs japonais comme Toyota (qui détient 5 % de Mazda) et Honda ont aussi annoncé depuis l'an dernier des investissements massifs pour se lancer sérieusement dans le tout-électrique, un segment à la fois très prometteur mais aussi semé d'embûches.