Luca de Meo propulsé à la tête d’Ampere
Le conseil d'administration de Renault a confié à son directeur général, Luca de Meo, les rênes de sa nouvelle filiale électrique, Ampere. Le futur PDG d'Ampere devra "assurer le lancement de la société et la réussite de son projet d'introduction en Bourse, tout en conservant ses responsabilités actuelles de directeur général de Renault", a indiqué le groupe dans un communiqué.
Luca de Meo sera épaulé par deux cadres "clés" de Renault Group. Il s’agit de Josep Maria Recasens et de Vincent Piquet, respectivement nommés directeur des opérations et directeur financier.
30 % de croissance annuelle
Ampere doit rassembler les activités électriques du constructeur, soit 10 000 salariés en France. Cette filiale produira notamment la Mégane électrique et les futures Renault 5, Renault 4 et Scénic électriques dans les Hauts-de-France. Elle vise plus de 30 % de croissance annuelle dans les huit prochaines années, à mesure que le marché européen de l'automobile s'électrifie.
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La nouvelle société ambitionne aussi de réduire ses coûts "de 40 % par voiture pour la prochaine génération de véhicules d'ici 2027 et au-delà", notamment en améliorant "la productivité de la fabrication aux meilleurs niveaux, atteignant moins de 10 heures de temps de production par véhicule".
"La réussite de Luca de Meo dans le retournement de Renault Group nous rend très confiants pour la suite", a déclaré Jean-Dominique Senard, président du conseil d'administration de Renault. "Il est le mieux placé pour conduire le succès opérationnel d'Ampere, crucial pour le groupe, et assurer sa croissance future dans un secteur de la mobilité en transformation", a-t-il ajouté.
Introduction en Bourse
Le conseil d'administration a, en outre, formé en son sein un comité, présidé par Jean-Dominique Senard, chargé du suivi du projet d'introduction en Bourse d'Ampere. Le groupe compte introduire Ampere à la Bourse de Paris au plus tôt au second semestre 2023 et financer ainsi son coûteux virage électrique.
À l'image de la filiale Blue de Ford, cette entité se veut aussi attirante aux yeux des investisseurs que l'américain Tesla ou le groupe chinois BYD. Les partenaires de Renault au sein de l'Alliance, les Japonais Nissan et Mitsubishi, ont déjà confirmé qu'ils allaient investir dans Ampere.
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Renault compte cependant conserver une forte majorité dans la filiale parce qu'elle est "le futur de la marque", 100 % électrique en Europe en 2030, avait souligné fin 2022 le directeur financier du groupe, Thierry Piéton.
L'entité sera aussi chargée de l'approvisionnement en batteries et de la conception des logiciels installés dans les voitures, en partenariat avec Google et Qualcomm. Ce géant américain des puces électroniques devrait prendre une petite part d'Ampere. (avec AFP)
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