Les Français reprennent goût à la voiture

Le confinement lié à la pandémie de coronavirus a été un véritable coup d'arrêt pour la mobilité de millions de Français. Aujourd'hui libres de leurs mouvements, ces derniers n'en restent pas moins marqué par ces deux mois. Selon un sondage Harris Interactive-Toluna pour Bridgestone, près de 40 % des Français se sont sentis frustrés ou perdus par le fait de ne plus pouvoir conduire ou se déplacer, et 61 % des répondants associent ce moment à une action responsable par rapport à la planète.

L'attrait des moyens de déplacement doux

A l'heure de reprendre une vie normale, 56 % des Français considèrent la voiture comme le moyen de transport le plus sécuritaire dans le contexte sanitaire actuel, devant la marche à pied (31 %), alors que les transports en communs ne sont mis en exergue que par 2 % du panel. A contrario, 1 personne interrogée sur 2 s'inquiète des conséquences de cette tendance sur la pollution et l'environnement.

Cette période particulière a également permis aux Français de faire le point sur leurs anciennes habitudes de déplacement. Ils sont ainsi 29 % à souhaiter désormais investir dans l’achat d’un moyen de déplacement doux type vélo électrique ou trottinette, passer le permis deux-roues pour acheter une moto ou un scooter (8 %), ou encore privilégier davantage le co-voiturage (6 %).

Gratuité des transports et aménagement de l'espace urbain

Au lendemain des élections municipales et alors que la Convention Citoyenne pour le Climat a fait ses premières propositions pour la mobilité, les répondants estiment en parallèle que les politiques autour de la mobilité doivent être repensées, à la fois par les pouvoirs publics mais aussi par les acteurs du secteur automobile. Les attentes des Français envers les politiques publiques sont d’abord centrées sur la gratuité des transports en commun (36 % des répondants) et l’aménagement des espaces urbains pour les deux roues (35 %) ou les piétons (17 %).

Les Français attendent également des actions de la part des constructeurs automobiles : ils souhaiteraient des solutions écologiques pour les transports en commun (41 %), et la mise à disposition de véhicules électriques en libre-service (40 %). "Si beaucoup annonçaient avant la crise sanitaire la fin de la voiture et du transport individuel, les résultats montrent que les Français retrouvent l’usage de la voiture avec un vrai soulagement, signe de liberté retrouvée, dans des conditions de sécurité reconnue", souligne Tom Adams, directeur général France et Benelux de Bridgestone.