Les constructeurs chinois multiplient les projets d'usine en Europe
Les taxes de l'Union Européenne sont effectives depuis le 4 juillet 2024 et elles empêchent déjà les constructeurs chinois de dormir. A tel point que ces derniers cherchent des points de production en Europe ou utilisent au maximum ceux qu'ils ont déjà.
Au moment de l'annonce de la mise en place de ces taxes contre les véhicules électriques chinois, Xpeng avait annoncé qu'il "ne changera pas sa stratégie de développement et cherchera à trouver des moyens de minimiser l'impact sur les consommateurs européens". Le constructeur chinois joint désormais la parole aux actes. En effet, son PDG, He Xiaopeng a déclaré lors d'une interview à l'agence Bloomberg que Xpeng est en phase préliminaire de recherche d'un site de production en Europe.
Cela dans le but évidemment d'éviter les taxes qui s'appliqueront à tout véhicule électrique produit en Chine importé en Europe. Xpeng fait partie des marques jugées "coopératives" par l'UE taxées à 21,3 %.
La firme de Guangzhou, qui compte débarquer commercialement en France au mois de septembre, cherche également à planter l'un de ces datacenters sur le Vieux Continent.
Plusieurs autres marques chinoises vont produire en Europe
BYD possède un coup d'avance sur Xpeng de ce point de vue là. Le leader chinois sur les véhicules électriques va démarrer sa production à Szeged en Hongrie dès 2025 et recherche un deuxième site pour produire en Europe et ainsi contourner les taxes.
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Dans le courant du mois d'août, l'agence de presse italienne, Ansa, a révélé que Dongfeng était en "négociations à un stade avancé" avec Rome pour s'implanter industriellement dans la péninsule, terre de Stellantis. Un terrain qu'avait déjà tâté BYD en début d'année avant d'annoncer l'ouverture de son usine hongroise. Les discussions tournent autour de plus 100 000 véhicules produits par an.
Deux mastodontes de l'automobile chinoise ont ciblé l'Espagne. Le constructeur chinois SAIC, qui détient notamment MG Motor et Maxus, s'apprêterait à installer un site industriel sur les terres du deuxième producteur automobile en Europe.
Le groupe Chery a également un pied à terre européen depuis le début de l'année 2024, à Barcelone en Espagne. En reprenant cet ancien site de production Nissan, Chery compte bien sortir ses premiers modèles avant la fin de l'année.
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Leapmotor, dont les véhicules arriveront dans les concessions européennes de Stellantis dès le mois prochain, va également se servir de son actionnaire stratégique pour produire en Europe, plus précisément en Pologne où elle produit la T03 depuis le mois de juin.
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