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Constructeurs

Leapmotor arrive dans les concessions Stellantis en Europe à partir de septembre 2024

Publié le 25 avril 2024

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Leapmotor a dévoilé au salon de Pékin les deux modèles qui seront commercialisés dans les réseaux de distribution Stellantis, hors de Chine, à partir de septembre 2024. La nouvelle version de la T03 et la C10 arriveront plutôt en 2025 en France.
salon de Pékin 2024 C10
Le C10 (C-SUV familial) est vendu en Chine à 17 000 euros. Un prix très compétitif et même en dessous des équivalents thermiques. ©Le Journal de l'Automobile

Carlos Tavares lui-même devrait donner le top départ mi-mai 2024 pour la commercialisation de Leapmotor en dehors de son territoire d’origine : la Chine. Déjà près de 200 concessionnaires du sud de l’Europe sont en formation et en phase de découverte en Italie, avant d’apposer l’enseigne du constructeur chinois à côté de celles de Citroën, Peugeot, Opel ou Fiat.

 

Mais au salon de Pékin, les deux modèles sont exposés, à côté de la nouvelle C16, un SUV du segment C, qui arrivera un peu plus tard sur le marché. Car le plan de marche est déjà fixé : six modèles viendront garnir la gamme au rythme de deux modèles par an jusqu’en 2026.

 

Impossible de connaître le prix exact en France, mais la T03 pourrait se vendre entre 10 000 et 12 000 euros. Le C10 (C-SUV familial) est vendu en Chine à 17 000 euros. Un prix très compétitif et même en dessous des équivalents en thermique. Cette stratégie d’équivalence de prix est également déployée par BYD, avec même des prix inférieurs à ceux de la voiture thermique pour fermer le ban des modèles à essence.

 

500 concessions en Europe

 

Difficile d’avancer plus de détails avant la prise de parole du patron du groupe Stellantis. Au total, ce sont 500 concessionnaires qui devraient distribuer la marque. La commercialisation devrait d’abord démarrer par l’Amérique du Sud, le Brésil et le Chili. Puis, le développement se fera au rythme d’une ouverture par pays tous les trimestres environ. La Turquie, puis Israël viendront compléter la couverture avant la touche finale dans la zone Asean.

 

L’accord ouvre la porte à l’ensemble de l’écosystème du réseau : la vente des véhicules, les pièces de rechange, le financement. Leapmotor deviendra donc une marque globale. L’accord signé par SN Diffusion pourrait s’arrêter au terme des T03, ancienne génération, qui n’avaient été homologuées que pour 1 500 unités.

 

Une production européenne ?

 

Reste à régler la question des droits compensatoires que pourrait infliger la Commission européenne aux importations des marques chinoises en Europe, à l’issue de son enquête. Si les "amendes" sont confirmées et que les taxes à l’importation passent de 10 à 25 %, Leapmotor pourra alors bénéficier des infrastructures de Stellantis.

 

A lire aussi : Pourquoi l'Europe ordonne le recensement des importations de véhicules chinois

 

En mars dernier, Reuters avait dévoilé que la T03 pourrait être assemblée dans l’usine de Tychy, en Pologne, où sont produites actuellement la Fiat 500, le Jeep Avenger, mais aussi l’Alfa Romeo Junior (ex-Milano).

 

Le tapis rouge de Carlos Tavares

 

La prise de participation de Stellantis dans Leapmotor date d’octobre 2023. Le groupe a pris à cette date 21 % du capital. En dessous de la limite des 23 % qui impose l’accord des autorités chinoises. L’accord prévoit que les ventes hors de Chine seront placées dans une société commerciale détenue à 51 % par Stellantis et consolidée par le constructeur avec un monopole d’exploitation pour une durée de 28 ans. Celle-ci est basée à Amsterdam (Pays-Bas).

 

Mais qui est donc Leapmotor ? Le fondateur, l'électronicien Zhu Jiangming, signe avec cette entreprise sa troisième société, après avoir fait fortune avec les décodeurs de télévision et les caméras de surveillance. Le siège, basé à Hang Ju, est à 50 min de Shanghai où sont logées la plupart des start-up de la tech et de l’automobile. Une sorte de Silicon Valley à la chinoise. 144 000 véhicules ont été vendus en 2023 et plus de 200 000 sont prévus cette année. Sans perte ! La marge brute sur ce véhicule atteindrait 5 %.

 

Car les coûts de production sont inférieurs de 30 % par rapport à ceux de Stellantis. Cette performance s’explique pour moitié par les coûts salariaux en Chine. Une économie dont ne pourra plus bénéficier le constructeur si la production doit être rapatriée en Europe, même en Pologne. L’autre moitié viendrait de solutions de développement plus économiques, comme l’architecture de la batterie par exemple.

 

Dans une stratégie similaire, Volkswagen a pris 5 % de XPeng, mais cette fois pour développer des véhicules sous la marque Volkswagen en Chine.

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