Les commandes plongent en Allemagne
Après un mois de janvier 2023 orienté à la baisse (-2,6 %), le marché allemand renoue avec la croissance en février avec des immatriculations en hausse de 2,8 %, selon les chiffres de l'agence fédérale KBA. 206 210 voitures neuves ont ainsi pris la route en février.
Ce rebond est marqué par une nette disparité entre les voitures neuves achetées par les professionnels (+6,5 %) et celles acquises par les particuliers (-4,1 %), dans un contexte de baisse du pouvoir d'achat lié à l'inflation. Depuis le début de l'année, le marché reste toutefois légèrement positif avec une croissance de 0,2 %, à 385 457 unités.
"Le début d'année négatif de janvier apparaît compensé" mais "par rapport à l'année 2019, qui a précédé la crise, le marché allemand des voitures particulières reste nettement à la traîne", avec des nouvelles immatriculations inférieures de 23 % par rapport à la même période il y a quatre ans, a commenté la fédération des constructeurs automobiles allemands (VDA).
Le segment des SUV, en hausse de 11,5 % sur un an, a enregistré près de 30 % des nouvelles immatriculations. Celles de voitures purement électriques ont augmenté de près de 15 % en février, pour atteindre 32 475 ventes, loin du record de 104 325 unités écoulées en décembre 2022. Conséquence de la fin des aides à l'achat pour les hybrides rechargeables, cette catégorie de véhicules a vu ses ventes reculer de 45 %.
Un niveau de production toujours très bas
Pour l'ensemble des constructeurs allemands, pilier de l'économie du pays, les prises de commande par la clientèle nationale sont en baisse de 37 % sur un an en février. Le niveau de production en Allemagne "reste encore significativement inférieur au niveau d'avant la crise", souligne la VDA.
En 2023, le marché automobile allemand devrait rester encore sous son niveau de 2019 et ne pas faire mieux qu'une croissance à un chiffre, selon les analystes de EY. "La disponibilité des semi-conducteurs et d'autres produits intermédiaires reste un problème" pour le marché automobile, selon EY, tout comme la faiblesse de la conjoncture et la baisse du pouvoir d'achat. (avec AFP)
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