Le marché russe a touché le fond
Logiquement, le marché russe a perdu 56,9 % de ses immatriculations durant le premier semestre 2022. Il totalise 370 228 VP et VUL contre 858 252 un an plus tôt. Il manque 488 024 unités.
Témoin de cette chute, le seul mois de juin 2022 encaisse un -82 %, à 27 761 unités, contre 154 553 en juin 2021. L'Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur, note toutefois une progression de 14,4 % en juin par rapport à mai 2022.
Au-delà des ventes, c'est la production automobile en tant que secteur industriel qui a été durement frappée, avec de nombreuses usines locales forcées de s'arrêter. L'inflation et l'instabilité du rouble ont également réduit les possibilités pour les Russes d'acheter des produits importés, à fortiori des voitures. La hausse des prix devrait néanmoins commencer désormais à refluer.
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Les grands constructeurs automobiles mondiaux avaient investi massivement en Russie en période de croissance, dans les années 2000. La Russie autorise désormais l'importation entre autres de grandes marques automobiles et de pièces détachées sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle afin de contourner les restrictions.
Le pays a également allégé les normes pour la fabrication de véhicules sur son territoire, autorisant la production de voitures sans ABS ou airbags, à cause des pénuries de composants électroniques et pièces détachées. Avtovaz, le premier producteur du pays dont le français Renault s'est retiré, a lui dévoilé récemment la Lada Granta, un modèle produit uniquement avec des pièces locales, mais sans airbags ni climatisation. (avec AFP)
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