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Constructeurs

Lancia précise les contours de son retour en France

Publié le 7 septembre 2023

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
Après avoir quitté le marché français en 2016, le constructeur italien a annoncé son retour avec une toute nouvelle génération d'Ypsilon commercialisée en septembre 2024. Le réseau disposera de vingt points de vente.
Lancia France
Lancia sera distribuée sous contrat d'agent dans 25 points de vente, uniquement dans les grandes villes. ©Lancia

Lancia est de retour. C'est le message que la marque italienne souhaite faire passer haut et fort. Après avoir quitté en 2016 le marché français pour exister exclusivement en Italie, la marque revient donc dans l'Hexagone, ainsi que sur cinq autres marchés européens, à savoir l'Allemagne, l'Espagne, le Portugal, la Belgique et les Pays-Bas. "Des pays où l'appétence pour les marques italiennes, quelque soit le domaine, est importante", note Joël Vérany, directeur général des marques premium chez Stellantis.

 

A lire aussi : Lancia dévoile son concept Pu+Ra HPE

 

La première voiture disponible sur le marché français sera une berline du segment B premium, qui aura pour nom... Ypsilon. Ce nouvau modèle reprendra en effet le patronyme de la citadine dont la première génération a été commercialisée en 2003 et la seconde, de 2011 jusqu'à aujourd'hui. Car la voiture est toujours vendue en Italie. Avec un certain succès. Depuis le début de l'année, elle a enregistré 29 867 immatriculations, figurant à la troisième place tous modèles confondus.

 

Même plateforme que le Jeep Avenger

 

Commercialisée en septembre 2024, la nouvelle Ypsilon reprendra la même architecture que le Jeep Avenger ou la Fiat 600e et donc les mêmes moteurs, un bloc électrique et un thermique essence microhybride de 1.0.

 

Il s'agira de la seule Lancia thermique car la marque deviendra 100 % électrique d'ici 2026, date à laquelle elle prévoit de lancer un deuxième modèle, la Gamma, du segment C.

 

Le concept car Pu+Ra HPE est le manifeste stylistique de ce que sera Lancia sur les dix prochaines années. © Le Journal de l'Automobile

 

"En 2022, le marché du segment B représentait en France 437 000 unités dont 9 % étaient des BEV, présente Joël Vérany. Sur le marché premium sur lequel se placera l'Ypsilon, les modèles 100 % électriques ont couvert une part de marché de 21 % sur un volume de 34 000 unités."

 

Avec ce modèle, l'Ypsilon, qui n'a toujours pas été présenté à la presse, Lancia vise les 90 % de taux de conquête. "Nous nous positionnons sur un marché avec finalement très peu de concurrence", poursuit Joël Vérany. Et de citer sur ce segment, "Mini et l'Audi A1 (qui ne sera pas renouvelée NDLR)".

 

Concurrent de la Mini

 

Le modèle sera-t-il concurrent à la DS3 (ex-Crossback) ? "Nous sommes ici plus sur le marché du B-SUV", souligne Joël Vérany, qui rappelons-le, pilote également DS Automobiles en France. "La DS3  fait plutôt face à la Mini Countryman ou à l'Audi Q2", poursuit-il.

 

Pour la distribution, Lancia a présenté son plan d'action. "Dès le lancement, nous disposerons d'un réseau de vingt points de vente en France, un nombre qui passera à 25 à la fin 2025", présente Joël Vérany. Si la marque ne communique pas encore sur le nom des investisseurs, leur nombre est d'un vingtaine et ce sont tous des acteurs Alfa Romeo. Lancia a choisi d'être représentée uniquement dans les grandes agglomérations, "avec un focus où l'appétence pour la marque reste soutenue", précise Joël Vérany.

 

80 points de SAV

 

En revanche, le nombre de sites pour l'après-vente sera bien supérieur. "Nous voulons rassurer le client et le SAV est l'une des pierres angulaires de cette réassurance", complète Joël Vérany. Lancia va donc ouvrir 80 points d'après-vente en France.

 

Les distributeurs Lancia seront directement sous contrat d'agent, à l'instar des marques premium du groupe qui passeront sous ce statut le 1er avril 2024. "Comme nous partons d'une feuille blanche, nous allons créer tous les outils digitaux pour que le parcours client soit le plus fluide possible", indique Joël Vérany. Pour autant, il ne met pas de côté l'aspect "physique" de l'acte d'achat, puisque la marque a déployé un important plan de formation pour les équipes commerciales en agence.

 

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Quant aux moyens de distribution, Joël Vérany parle plus de "boutique que de showroom de 500 ou 1 000 m²". La marque demande la possibilité d'exposer au minimum deux voitures, sachant qu'elle prévoit de lancer un véhicules tous les deux ans d'ici 2028. "Si sous l'ancien modèle, Alfa Romeo était souvent liée avec Jeep, nous avons pour ambition de créer des pôles premium Stellantis en regroupant, dans la mesure du possible, DS Automobiles, Alfa Romeo et Lancia."

 

En France, Lancia estime que le parc à quinze ans représente 15 000 à 20 000 voitures, principalement des Ypsilon et quelques Musa. Au total, 98 % des Lancia sont en Italie.

 

Le segment B a toujours réussi commercialement parlant à Lancia. Entre 1985, date de lancement de la première Y10, considérée par Joël Vérany comme l'un des premières petites voitures haut de gamme (avec la Mini et l'Autobianchi A112 qui deviendra d'ailleurs une Lancia, NDLR), et la fin de la commercialisation de la Ypslion cinq portes, il s'est en effet écoulé 110 000 voitures.

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