La production automobile française au plus bas

Avant même la crise sanitaire, la production française était déjà annoncée en baisse. En effet, la perte de certains modèles, comme le Peugeot 2008 qui a quitté Mulhouse, des versions de Peugeot 208 et Renault Clio qui ne sont plus produites à Poissy et Flins ou l'Opel Grandland qui n'est plus à Sochaux, ne laissait que peu de doutes sur la production annuelle Hexagonale. Ces modèles totalisaient 330 000 unités en 2019.

Alors le Covid et l'arrêt de la production au printemps ont encore amplifié les choses. A fin octobre 2020, le cabinet Inovev indique que la production française de VP a plongé de 47 %, à seulement 719 090 unités. En ajoutant les VUL, le total grimpe à 1 096 537 unités, mais la chute reste lourde, -43 %. A l'échelle européenne, la chute est de 29 %, avec 11 millions d'unités.

Un constat sans appel mais la production française devrait retrouver quelques couleurs en 2021, indépendamment de la crise sanitaire. L'année prochaine, des renouvellements de modèles importants, comme le Renault Kangoo (et sa variante Mercedes) et la Peugeot 308, ou le retour de certains, comme la Citroën C5, devraient faire gagner des volumes.

Puis il y a aussi des nouvelles productions sur notre territoire. Ainsi, le nouvel Opel Mokka va venir gonfler le volume de l'usine de Poissy. La Toyota Yaris Cross va aussi faire ces débuts à Valenciennes-Onnaing. La Megane ZE sortira du site de Douai. Ainsi, ces produits renouvelés et nouveaux devraient représenter 535 000 unités en 2021 et 640 000 en 2022.