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Constructeurs

La Commission européenne signe la fin des moteurs thermiques en 2035

Publié le 14 juillet 2021

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Bruxelles a publié son Pacte vert dans lequel la Commission européenne signe l'arrêt de la vente de véhicules à moteur thermique. Ce projet exclut donc les motorisations hybrides et hybrides rechargeables, contrairement aux demandes d'Emmanuel Macron. Le Pacte vert doit maintenant être discuté au Parlement européen et en Conseil des ministres.
La Commission européenne veut la fin de la vente des véhicules thermiques dès 2035 et plus largement inscrit le zéro émission à cette date, excluant également les motorisations hybrides.

 

L'annonce était attendue et ne surprendra personne. Il n'empêche que cette volonté de la Commission européenne, de réduire à zéro les émissions de véhicules en 2035, résonne comme un camouflet pour toute l'industrie automobile européenne. Bruxelles, vient en effet, d'annoncer les mesures intégrées dans son Pacte vert, qui vont profondément bouleverser les secteurs de l'automobile, du chauffage, du bâtiment, de l'aviation mais aussi le prix des matières premières et du carbone aux frontières de l'Europe.

 

Dans l'automobile, la décision avait déjà plus ou moins était annoncée, notamment par le député européen Pascal Canfin, dans une interview accordée au Journal de l'Automobile. Dans le détail, la Commission européenne souhaite la réduction de 55% des émissions de véhicules d'ici à 2030, la réduction de 50 % des émissions utilitaires légers d'ici à 2030 et le zéro émission pour toutes les voitures neuves en 2035. Soit cinq ans plus tôt que ne le prévoyait le gouvernement français, dans la LOM, qui inscrivait dans cette loi, la fin de vente des véhicules thermiques en 2040.  De quoi booster le marché du véhicule d'occasion pour les 15 à 20 ans à venir, s'il en était besoin.

 

Pour mémoire, le Parlement européen avait également adopté une proposition de Bruxelles qui ne prévoyait qu'une nouvelle baisse de 15 % des émissions de CO2 en 2025, puis de 37,5% en 2030 sur la base des 95 g de CO2/km adoptés depuis le 1er janvier 2020.

 

Car cette interdiction ne concernera que la vente des véhicules (particuliers et utilitaires) neufs à essence, diesel mais aussi hybrides et hybrides rechargeables, contrairement aux récentes demandes de la Présidence de la République française, suite à la réunion de la filière automobile autour des ministères concernés.

 

Les véhicules électriques à batteries proposant la seule technologie actuellement à garantir le zéro émission, deviendraient donc, dans 13 ans, la seule motorisation acceptée pour le commerce du neuf.

 

Le bras de fer européen commence

 

Pour l'instant, ce Pacte vert, consiste en une proposition de la Commission européenne dont les différentes propositions vont désormais faire l'objet d'âpres débats, voire de véritables bras de fer au Parlement européen, puis au Conseil des ministres des 27. Les dissensions entre pays producteurs automobiles, dont la France, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie, se retrouvant en frontal avec notamment les pays de l'Est, qui ne disposent pas de constructeurs nationaux. La présidence européenne slovène pour les six prochains mois aurait prévu une première réunion entre les Etats membres au mois d'octobre 2021 pour un texte qui pourrait être adopté définitivement en 2022, pendant la présidence française.

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