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Constructeurs

Hyundai vend son usine russe

Publié le 20 décembre 2023

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
À l'arrêt depuis mars 2022, le groupe Hyundai s'apprête à vendre son usine russe de Saint-Pétersbourg. Le constructeur sud-coréen vient ainsi allonger la longue liste des acteurs automobiles ayant quitté le pays.
Hyundai usine Russie
Le groupe Hyundai est sur le point de vendre son usine russe de Saint-Pétersbourg, à l'arrêt depuis mars 2022. ©Hyundai

Le groupe Hyundai Motor a annoncé, mardi 19 décembre 2023, qu'il vendait son unique usine de fabrication en Russie, à l'arrêt depuis mars 2022 après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

 

"Hyundai Motor Company a tenu aujourd'hui une réunion de son conseil d'administration, pour approuver un plan de vente de l'ensemble de ses parts dans (la filiale) Hyundai Motor Manufacturing Rus (HMMR LLC) à Art-Finance LLC", a déclaré la société dans un communiqué.

 

"Hyundai prend actuellement les dernières dispositions avec Art-Finance pour finaliser les détails de l'accord", a-t-elle ajouté.

 

La commission gouvernementale russe en charge de la vente des actifs appartenant aux entreprises étrangères dans le pays "a donné son accord", a indiqué le vice-Premier ministre russe chargé de l'Industrie Denis Mantourov, cité par l'agence Ria Novosti.

 

A lire aussi : Hyundai présente un plan à 28 milliards de dollars pour l'électrique

 

L'usine Hyundai de Saint-Pétersbourg, inaugurée en 2010, a suspendu ses activités en mars 2022, invoquant des difficultés d'approvisionnement en composants depuis le début de la guerre.

 

Les ventes du constructeur sud-coréen ont chuté en Russie, où Hyundai a vendu en 2023 45 000 véhicules, contre 200 000 par an en moyenne auparavant, selon l'Association of European Business (AEB).

 

Le repreneur russe souhaite reprendre la production dans l'usine de Saint-Pétersbourg "dès que possible", a déclaré le 19 décembre Denis Mantourov.

 

Les constructeurs chinois en force

 

Au début de l'année 2023, les constructeurs automobiles Volkswagen et Toyota ont eux aussi cédé leurs activités russes. Comme Mazda, Ford ou encore Mercedes-Benz.

 

Nissan et Renault s'étaient retirés du pays en 2022, en vendant leurs actifs à l'État russe.

 

Remplaçant leurs concurrents occidentaux, les constructeurs chinois (Chery, Chang'an, Omoda...) ont envahi le marché russe depuis deux ans. D'ailleurs entre janvier et octobre 2023, 80 % des voitures importées en Russie provenaient de Chine, selon des chiffres officiels. (avec AFP)

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