Hyundai France vise 50 000 unités en 2022
Qu'importe la crise et ses effets, Hyundai France entend continuer d'aller de l'avant. La filiale tricolore de la marque sud-coréenne a présenté à son réseau un objectif de 50 000 immatriculations de véhicules neufs au terme de l'exercice 2022. "La maison mère nous pousse à réaliser ce volume, ce que nous interprétons comme un signe positif", s'est exprimé lors de sa conférence de presse annuelle, lundi 31 janvier 2022, Lionel French Keogh, le président de Hyundai France.
De son aveu, les usines du groupe Hyundai Motors envoient des messages encourageants à destination des filiales. Sans garantir de date de retour à la normale sur les chaînes de production, le réseau industriel de Hyundai estime que les rythmes seront suffisants pour soutenir l'élan de croissance.
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Un tel volume en 2022 représenterait une progression de 10,5 % par rapport à l'année qui vient de s'écouler. En effet, Hyundai a livré 45 241 véhicules en 2021. Un total jamais atteint qui a permis à la marque de regagner 30,8 % par rapport à un exercice 2020. Le précédent record de 2019, établi à 39 970 unités, a donc été battu de 13,2 %. "La pénurie de semi-conducteurs nous a fait perdre 1 mois d'activité au total, soit 4 000 à 5 000 véhicules", regrette cependant Lionel French Keogh, dont la marque hérite toutefois de la troisième marche du podium des généralistes importées derrière Toyota et Volkswagen.
Atteinte des objectifs qualitatifs
Un rebond qui s'est fait en respectant les ambitions initiales. Hyundai visait 80 % de véhicules électrifiés et 25 % de ventes aux flottes dans le mix. La marque a achevé 2021 avec 86,9 % d'électrifiés et 24 % de livraisons aux entreprises. En un an, Hyundai a donc augmenté de 50 % la part du BtoB dans ses immatriculations. Un bilan dont le président se montre pleinement satisfait. La moyenne du marché en la matière se situe à hauteur de 29 %. Ce que Lionel French Keogh tient à nuancer en soustrayant les constructeurs français : "les généralistes importés n'ont 20 % d'entreprises en moyenne dans leur mix, nous faisons donc mieux", souligne-t-il.
50 % des immatriculations sont allées à particulier (-9 points sur un an) alors que la moyenne a rendu 4 points pour s'établir à 43 % en France. Quand le marché passe en moyenne 10 % de volume tactique (+2 points), la marque Hyundai s'est limitée à 7 % (+3 points). Enfin, les VD représentent 19 % des immatriculations (-2 points) de la filiale contre 18 % en moyenne (=).
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Avec 17 911 unités et une part de marché de 5,4 % sur son segment des C-SUV, le Tucson a été le principal artisan du succès commercial de Hyundai en 2021. Il pèse environ 4 immatriculations sur 10 dans le réseau, soit plus que le Kona (24 %) et l'i20 (12 %) conjugués.
Panier moyen : 10 000 euros de hausse en 2 ans
Comme la déclinaison PHEV arrivée à l'été dernier a largement été privilégiée par les entreprises à la recherche d'avantages fiscaux, l'impact du Tucson sur le prix moyen facturé n'a pas été léger. En un an, le panier moyen a pris près de 20 %, à 34 971 euros. En deux, il a même gonflé de près de 10 000 euros ! "La technologie devient une clé d'entrée pour les acheteurs et, de fait, notre avance nous permet d'attirer des consommateurs prêts à dépenser plus d'argent pour satisfaire leur besoin", analyse le président de filiale.
Le secteur du VO n'a pas été à la fête en 2021. Il était d'ailleurs le grand absent de la présentation faite à la presse comme un aveu de faiblesse. Lionel French Keogh ne le cache pas : les ventes au réseau ont été plus rentables, mais globalement l'activité n'a pas représenté une manne financière conséquente pour le réseau faute de produits sur les parcs. "Une situation conjoncturelle et non structurelle dont il sera difficile de tirer des enseignements pour l'avenir", s'est-il exprimé.
Le réseau a pu s'appuyer sur l'après-vente, en croissance de 30 % sur l'année (hors traitement des garanties), notamment grâce à un outil CRM plus perfectionné. Il pourra compter, à partir d'avril 2022, sur l'inauguration d'un centre de formation fondé en collaboration avec MSX International qui permettra de maintenir les équipes à niveau. "Faire du réseau le référent technologique et le vecteur d'information pointue le plus légitime", pose comme ambition le président. La filiale consacrera un budget d'un demi-million d'euros par an pour son fonctionnement.
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Avec six ouvertures récentes, le réseau a porté son maillage à 202 points de vente. Hyundai France ne se dit plus en recherche active d'emplacements. Place aux opportunités. Les concessionnaires peuvent surtout se réjouir d'avoir retrouvé un niveau de rentabilité digne de l'année 2019, référence du genre. En 2021, elle a été de 1,70 (contre 1,73 en 2019 et 1,14 en 2020). "Mais le CA a été plus élevé cette fois, donc le réseau a gagné plus d'argent", précise Lionel French Keogh.
Le plan des 50 000 ventes peut donc être déroulé dans des conditions de départ plus saines. Certes, Hyundai entame l'exercice avec moins de réserve que l'an passé quand il y avait un stock de 4 mois, mais la direction se montre confiante. Il s'agira de rester au-dessus des 85 % de pénétration pour les véhicules électrifiés et de maintenir dans le temps une part de 25 % du BtoB dans le mix. Après un cycle de renouvellement des plus denses, Hyundai va capitaliser sur la gamme. La Ionic 6, rivale potentielle de la Tesla Model 3, arrivera tout de même en fin d'année pour donner un petit coup de fouet.
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