Ford et l'UAW sont tombés d'accord
Après 41 jours de grève, Ford et l'UAW ont trouvé "un accord de principe." Il comprend une augmentation de 25 % du salaire de base et des indemnités de vie chère, a indiqué le syndicat. Il doit encore être ratifié par les travailleurs lors d'un vote qui aura lieu dans les semaines à venir.
"Nous avons obtenu des choses que personne ne pensait possibles", s'est félicité de son côté Shawn Fain, le président du syndicat UAW. Ford s'est dit "satisfait" de ce résultat et même Joe Biden, le président américain, a salué cette entente en parlant d'un "accord de principe historique".
"Depuis le début de la grève, Ford a mis sur la table 50 % de plus que lorsque nous avons débrayé. Cet accord nous place sur une nouvelle voie pour redresser la situation chez Ford, chez les Big Three et dans l'ensemble de l'industrie automobile", a ajouté Shawn Fain.
Pression sur GM et Stellantis
"Nous sommes concentrés sur le redémarrage de l'usine de pick-up du Kentucky, de l'usine d'assemblage du Michigan et de l'usine d'assemblage de Chicago, sur le retour au travail de 20 000 employés de Ford et sur la livraison de notre gamme complète à nos clients", a déclaré Jim Farley, PDG de Ford, cité dans le communiqué de son groupe.
Après un accord de principe, les syndicats ne mettent parfois pas fin à la grève tant qu'il n'a pas été ratifié par les membres. Mais l'UAW a annoncé que les travailleurs de Ford reprendraient leur poste pour faire pression sur General Motors et Stellantis.
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"Il s'agit d'une décision stratégique visant à obtenir le meilleur accord possible", a souligné Chuck Browning, vice-président de l'UAW. "La dernière chose que GM et Stellantis souhaitent, c'est que Ford retrouve ses pleines capacités de production pendant qu'ils perdent du temps".
Jusqu'à 40 dollars de l'heure
Le contrat de principe négocié avec Ford prévoit une augmentation salariale légèrement inférieure aux 40 % que Shawn Fain demandait quand l'UAW a lancé la grève le 15 septembre 2023, mais elle est nettement supérieure à celle de 9 % initialement proposée par Ford en août.
"L'accord prévoit une augmentation de 25 % du salaire de base jusqu'en avril 2028", détaille le syndicat dans son communiqué. "Il va se traduire, en tout, par une hausse de plus de 30 % du salaire le plus élevé, soit plus de 40 dollars de l'heure, et une hausse de 68 % du salaire de départ, à plus de 28 dollars de l'heure".
"Les travailleurs les moins bien payés de Ford bénéficieront d'une augmentation de plus de 150 % sur la durée de l'accord", note encore l'UAW.
L'accord supprime en outre les échelons salariaux qui désavantageaient les jeunes employés, il améliore les pensions des retraités actuels et garantit le droit de grève en cas de fermeture d'usine.
"Ensemble, nous sommes en train d'inverser la tendance pour la classe ouvrière de ce pays", a assuré Shawn Fain. (avec AFP)
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