Face aux véhicules électriques, les Français ont encore besoin de pédagogie

Alors que le véhicule électrique continue de se frayer un chemin dans le parc hexagonal, les Français sont de plus en plus nombreux à songer à l’électrique. Afin d’évaluer leur connaissance, leurs attentes et leurs freins à l’achat d’un VE, Qualimétrie a mené une enquête auprès d’un panel de 1000 personnes, de 18 ans et plus, dans l’Hexagone, entre le 22 et le 25 mars 2022. Par la suite, le cabinet d’étude a réalisé un comparatif sur la vente de véhicules électriques neufs avec pas moins de 800 visites mystères dans les concessions, en ciblant 22 marques proposant des modèles hybrides rechargeables et 100 % électriques.

L’étude révèle qu’un Français sur deux estime avoir un niveau de connaissance "moyen" sur les VE. Les équipes en concessions ont donc un rôle essentiel à jouer dans la pédagogie pour rendre accessibles ces nouveaux modèles. Un travail qu’ils assurent déjà, puisque 61 % des prospects déclarent avoir un meilleur niveau de connaissance sur le sujet après avoir échangé avec des vendeurs. Un chiffre qui grimpe à 75 % pour les marques Peugeot, Renault et Hyundai.

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Pour rappel, 162 106 véhicules électriques ont été vendus en 2021, en augmentation de 46,2 % par rapport à 2020. Une part des VE qui représente 12,2 % aujourd’hui, alors qu’elle n’était que de 8 % à la même période l’an dernier.

Un Français sur cinq prêts à sauter le pas à court terme

Étude Qualimétrie véhicules électriques.

Selon l’enquête menée par Qualimétrie, près d’un Français sur cinq compte acheter un véhicule électrique dans les six prochains mois. Pour 29 % des répondants, la motivation principale est la hausse du prix des carburants, alors qu'ils ne représentaient que 19 % en 2021. Vient ensuite le "souci de l’environnement", qui représente une part de 23 % des interrogés (qui s’élevait à 19 % en 2021), et l’envie de faire des économies de manière générale.

Du côté des vendeurs, Qualimétrie explique que les constructeurs peuvent faire la différence en "réintégrant la notion de plaisir". Ainsi, dans l’enquête, 90 % vendeurs qui mettent en avant la partie plaisir de conduite. Cependant, le benchmark souligne que les équipes ont des méthodes de travail trop traditionnelles, et favorisent la présentation du véhicule à leur bureau plutôt que devant le véhicule ou en essai. Seulement 45 % des clients ont été invités spontanément à essayer un véhicule.

Des freins connus de tous

Étude Qualimétrie véhicules électriques.

Sans surprise, le coût du VE et son autonomie brident les prospects. Ainsi, 41 % des Français ne voient pas l’intérêt d’acquérir un véhicule électrique à cause de son coût d’achat. Le cabinet d’étude souligne qu’il y a "un fort besoin de réassurance sur le sujet". Un point bien utilisé par une grande partie des vendeurs. Dans le benchmark, 77 % des conseillers évoquent le bonus écologique et 74 % proposent d’eux-mêmes une reprise de véhicule pour faire baisser le coût de la facture. Néanmoins, étonnamment, ils ne sont que 15 % à suggérer les aides à l’installation de bornes et 26 % le TCO du VE.

Étude Qualimétrie véhicules électriques.

33 % des Français sont quant à eux désintéressés par un modèle électrique à cause de leur faible autonomie. Selon Qualimétrie, c’est 12 points de plus qu’en 2021. En moyenne, pour toutes les marques, les vendeurs l’évoquent à 79 %. Questionnés sur l’autonomie d’un VE, les Français répondent "330 km", ce qui est proche de la moyenne proposée par les constructeurs (328 km). Au cours des échanges avec les clients, 82 % des vendeurs conseillent sur le mode de conduite pour faire varier l’autonomie. "Les autres conseils tels que l’influence météorologique ou encore le type de route emprunté sont plus rarement évoqués", déplore Qualimétrie.