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Constructeurs

Droit de douanes : BMW et Mercedes pourraient tirer leur épingle du jeu

Publié le 9 juillet 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Selon Reuters, l’Union européenne serait prête à conclure un accord pour permettre aux constructeurs présents aux États-Unis d’importer des véhicules de l’UE a des tarifs réduits. Mercedes et BMW seraient les bénéficiaires de cette entente potentielle.
BMW Mercedes-Benz droit de douane
Le mécanisme prévu par l’Union européenne pourrait soutenir certains constructeurs, notamment ceux qui possèdent d’important site aux États-Unis.©Adobe Stock / BMW

Dans le bras de fer entre l’Union européenne et les États-Unis sur la hausse des droits de douane américains, il y aura des gagnants et des perdants. Selon deux sources de l’agence de presse Reuters, l’Union européenne espère conclure un accord permettant aux constructeurs automobiles européens produisant et exportant des véhicules usines depuis le sol étasunien d’importer des voitures de l’UE à des tarifs avantageux. 

 

Pour que le mécanisme soit valable, les constructeurs doivent vendre sur le sol états-unien davantage de véhicules assemblés sur place qu’en Europe. Pour rappel, la réglementation mise en place par Donald Trump en avril 2025 rehausse les droits de douane de 25 % pour les importations de véhicules vers les États-Unis. La Commission européenne vise à atténuer l’impact de cette réglementation en négociant avec l’administration du président américain. 

 

Une bouée de sauvetage pour Mercedes et BMW 

 

Les constructeurs allemands sont dans le viseur des droits de douane américains. Sur près de 800 000 véhicules exportés outre-Atlantique, et fabriqués en Europe, la moitié d’entre eux sont allemands. Toutefois, le mécanisme prévu par l’Union européenne pourrait permettre de soutenir certains de ces constructeurs, notamment ceux qui possèdent d’importants sites aux États-Unis. 

 

 

Ainsi, comme l’explique Reuters, BMW et Mercedes pourraient bénéficier de ce dispositif européen. En effet, les deux constructeurs exploitent de grandes usines outre-Atlantique. Selon l'agence de presse, en 2024, "BMW a exporté 225 000 véhicules produits dans son usine de Spartanburg située en Caroline du Sud, alors qu’elle en a vendu 400 000 sur le marché américain". Mercedes-Benz exporte les deux tiers de ses véhicules dans son usine de Vance en Alabama, "environ 170 000 sur la base de la production en 2024".

 

Volkswagen et Volvo Car pénalisés

 

D’après Reuters, Volkswagen ne bénéficierait pas du mécanisme. Le groupe vend en effet principalement localement ses voitures assemblées dans son usine de Chattanooga, dans le Tennessee, plutôt que de les exporter. Certaines marques du constructeur, à l’image d’Audi, importent la totalité de ses véhicules depuis l’Europe. Le groupe est en réflexion pour implanter aux États-Unis une nouvelle usine ou un agrandissement de ses sites. 

 

 

Hors marques allemandes, Volvo Cars n’y trouvera pas d’intérêt non plus puisque la plupart de ses véhicules importés sont produits en Europe. En 2024, ses exportations vers les États-Unis représentaient 16 % des ventes du groupe. En ce sens, le groupe prévoit d’augmenter la production dans son usine de Charleston en Caroline du Nord, tout en ajoutant de nouveaux modèles en plus de l’EX90, déjà produit sur ce site.

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