Dacia particulièrement performante

Depuis le lancement de la Logan, en 2004, Dacia n’en finit plus de surprendre par ses performances commerciales. Elle continue aussi d’énerver les concurrents qui n’ont jamais trouvé la formule magique pour la contrer. 

En effet, durant le premier semestre 2023, Dacia a enregistré 345 432 ventes VP et VUL (dont 342 809 VP), soit 24,2 % de mieux qu’un an plus tôt. De quoi afficher une part de marché de 4,7 % sur le marché VP et même de 8,4 % sur le seul canal des particuliers, en hausse de 0,8 point. 

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Dacia est ainsi la deuxième marque à particuliers en Europe, mais la première en France, en Italie, en Belgique ou encore au Portugal. Xavier Martinet, directeur marketing, vente et opérations de Dacia, a également souligné la 3^e place de la marque en Allemagne sur ce canal. 

Une croissance portée par la Sandero (+24 % ; 138 978 unités), le Duster (+13 % ; 111 891 unités) et le Jogger avec 50 569 unités depuis le début de l’année. Pour ce modèle, la motorisation hybride représente 25 % des commandes, mais malheureusement les livraisons ne sont pas à la hauteur en raison de difficultés de production pour cette variante.  

Cela étant, la dynamique de la marque reste forte et sera soutenue par un portefeuille de commandes qui couvre encore 3,5 mois d’activité. 

Toutefois Dacia aurait pu faire encore mieux car Xavier Martinet a confié que la production de la Sandero avait été perturbée au premier semestre et fait perdre 20 000 unités. Les problèmes de logistiques ralentissent aussi les livraisons, notamment en France et en Italie. 

Quant à la Spring, le VE de Dacia, elle continue sa route avec succès avec 27 438 unités en six mois. Depuis son lancement, le modèle totalise déjà 120 000 unités en Europe. 

La Spring, le véhicule électrique de Dacia ©Dacia

À la question de savoir si ce modèle, produit en Chine, pourrait être rapatrié dans la zone d’influence de Dacia dans l’éventualité de mesures de protection européennes, Xavier Martinet a simplement indiqué qu’il ne faut "jamais dire jamais" tout en rappelant qu’il fallait, au minimum, un volume de 100 000 unités par an pour entrer dans l’organisation actuelle des usines de la marque. Ce qui n’est pas le cas de la Spring pour l’heure. 

Dacia ne veut plus être qu’un prix 

Le succès actuel de Dacia confirme aussi sa stratégie. En effet, même si le prix reste primordial, la marque veut y ajouter d’autres items forts. Ainsi, le design vient talonner le prix dans les raisons d’achats. 

Un package qui séduit un large public puisque 60 % des clients Dacia arrivent de marques extérieures au groupe Renault, 15 % viennent de la marque au losange et 25 % restent fidèles à Dacia. 

Plus largement, le rapport prix/équipements reste la clé et d’ailleurs dans 70 % des cas les clients choisissent la finition le plus haute. La nouvelle finition haute transversale, Extreme, a d’ailleurs déjà enregistrée 45 000 commandes.   

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L’évolution de l’écart de prix entre Dacia et ses concurrents témoigne d’ailleurs de cette évolution de positionnement. D’après une veille interne, presque journalière, Dacia était 25 % moins chère que ses concurrents en 2019. En 2022, la différence n’était plus que de 15 % et aujourd’hui Dacia est 12 à 13 % moins chère. Un niveau qui semble refléter le positionnement voulu par Dacia.

Xavier Martinet, directeur marketing, vente et opérations de Dacia. ©Dacia

Quant au prix de ventes moyen, il est de 17 500 euros chez Dacia contre une moyenne de 38 000 euros en Europe. Mais ce prix moyen va continuer de grimper avec la montée en puissance des hybrides ou encore l’arrivée du nouveau Duster à la fin du premier semestre 2024. L’impact des nouvelles réglementations se fera aussi sentir. 

Horse et e-fuels 

En regardant plus loin, Dacia restera fidèle au moteur thermique jusqu’en 2035. L’occasion d’ailleurs de gagner encore des parts de marché car de nombreuses marques vont quitter ce marché à l’approche de l’échéance. 

Pour rester compétitif mais aussi bénéficier de technologies de pointe en la matière, Dacia va logiquement s’appuyer sur Horse, la filiale de Renault et Geely dédiée aux moteurs thermiques et hybrides. La marque veut miser sur les carburants de synthèse comme en témoigne son engagement sur le Dakar dès 2025. 

"Nous voulons rester les champions de la mobilité abordable" indique Xavier Martinet. Et il semble que les chiffres lui donnent raison.