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Constructeurs

Carlos Ghosn réclame un milliard de dollars à Nissan

Publié le 20 juin 2023

Par Damien Chalon
2 min de lecture
L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan, qui est réfugié au Liban depuis fin 2019, a déposé un recours devant la Cour de cassation au Liban contre Nissan. Carlos Ghosn demande un milliard de dollars de compensation, estimant être victime d’un complot.
carlos ghosn
Carlos Ghosn mène une action judiciaire contre Nissan depuis le Liban.

Carlos Ghosn a déposé un recours devant la justice libanaise contre Nissan, réclamant au groupe japonais un milliard de dollars de dommages et intérêts, a déclaré mardi 20 juin 2023 une source judiciaire à l'AFP.

 

L'ex-patron de l'alliance Renault-Nissan a été arrêté fin 2018 au Japon où il devait être jugé pour des malversations financières présumées quand il était à la tête du groupe nippon. L'homme qui possède les nationalités libanaise, française et brésilienne, vit à Beyrouth après avoir fui de manière rocambolesque le Japon fin 2019.

 

Selon la source judiciaire, Carlos Ghosn a déposé un recours en mai devant la Cour de cassation au Liban contre Nissan et certains de ses employés. Il estime qu'ils "avaient inventé des accusations à son égard au Japon, ce qui a entraîné son arrestation et les poursuites à son encontre".

 

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Carlos Ghosn réclame "un milliard de dollars de compensation". La date de l'audience a été fixée à la mi-septembre, selon la source judiciaire. Sollicitée par l'AFP, l'entreprise Nissan n'a pas fait de commentaire sur le sujet, disant avoir découvert cette action en justice dans la presse et cherchant à vérifier ces informations en interne.

 

Déjà visé par une notice rouge Interpol à la demande de Tokyo, Carlos Ghosn fait l'objet depuis avril 2022 d'un deuxième mandat d'arrêt, cette fois français, dans le cadre d'une enquête pour abus de biens sociaux, abus de confiance, blanchiment en bande organisée et corruption passive.

 

Arrêté à Tokyo en novembre 2018, Carlos Ghosn, qui clame son innocence, avait justifié son évasion en assurant avoir voulu "échapper à l'injustice". Il dénonce un "complot" ourdi, selon lui, par Nissan avec l'appui du gouvernement japonais, pour le faire tomber et éviter ainsi une union plus étroite avec Renault.

 

En raison de la notice rouge d'Interpol, la justice libanaise lui a interdit de sortir du pays. Le Liban n'extrade pas ses ressortissants. (avec AFP)

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