BYD Tang : 7 places et plus de 500 ch

Le Tang a été le premier modèle importé en Europe par BYD (Build Your Dreams). En 2021, le constructeur chinois a en effet réalisé un test grandeur nature en Norvège, premier marché européen de la voiture électrique en termes de part de marché. Essai réussi, car il s’en est vendu plus de 2 000 exemplaires.

Cerise sur le gâteau, il a surtout remporté un prix important pour les automobilistes norvégiens, celui qui récompense le véhicule dont l’autonomie réelle en période hivernale affiche l’écart le moins important avec l’autonomie officiellement annoncée par le constructeur. Avec une différence de seulement 11 %, il s’est avéré bien meilleur que la concurrence européenne, coréenne ou américaine.

Deux ans plus tard, le Tang, imposant SUV du segment D de sept places, affichant 4,87 m de long et 1,95 m de large, débarque sur les marchés européens, dont la France. Bien campé sur ses roues de 22 pouces, il affiche un style assez original, bien dans l’air du temps.

Un intérieur spacieux

Sur la planche de bord, le Tang reprend à son compte l’immense écran central rotatif de 15,6 pouces. Contrairement à l’Atto 3, le Tang joue la carte premium avec une finition digne du haut de gamme et un design élégant sans être forcément trop à tape-à-l’œil.

L'intérieur se révèle assez haut de gamme. (© BYD)

De son côté, l’habitacle se montre très accueillant, spacieux et l’on retrouve un peu l’esprit oublié des monospaces. La banquette arrière est confortable et offre un bel espace aux jambes grâce à un empattement de 2,82 m. Offre assez rare sur le marché, le Tang propose deux places supplémentaires escamotables dans le plancher du coffre et qui sont très faciles d’accès. Pour les bagages, le volume du coffre passe de 235 litres à 940 lites selon la configuration, voire à 1 655 litres une fois tous les sièges baissés.

517 ch et 680 Nm de couple

Pour mouvoir l’ensemble, le véhicule dispose d’une grosse batterie maison de 86,4 kWh. Ainsi équipé, le constructeur annonce une autonomie de 400 km, ce que nous n’avons pas pu vérifier lors de notre essai réalisé dans l’arrière-pays provençal. Néanmoins, nous avons eu une idée de la consommation avec une moyenne de 21 kWh/100 km, ce qui n’a rien de surprenant, le véhicule étant très lourd. BYD promet une recharge de 200 km en 30 min sur une borne de 110 kW.

Le Tang affiche une longueur de 4,87 m et peut accueillir 7 personnes. (© BYD)

Malgré son poids pachydermique (près de 2,5 tonnes !), le Tang cache bien son jeu et risque de surprendre plus d’une voiture au démarrage. Il dispose en effet d’un moteur de 380 kW. Traduit en chevaux, cela donne la puissance digne d’une GT de… 517 ch ! Son couple tutoie également des valeurs astronomiques avec 680 Nm. Une telle débauche de puissance donne un 0 à 100 km/h en seulement 4,6 s. Un score qui peut prêter à sourire quand on sait que ce genre de véhicule est destiné à un usage familial.

Un prix premium

Le comportement du Tang ne souffre d'aucun défaut majeur. Il est très typé confort, prend un peu de roulis, la direction se montre un peu trop artificielle, mais l’ensemble ne réserve pas de mauvaises surprises. Il est aidé par sa traction intégrale et par des freins à disque fournis par Brembo de série.

A lire aussi : BYmyCAR ouvre sa deuxième concession BYD

Vendu 70 800 euros, le Tang est, il est vrai, une offre unique sur le marché. Mais mettre une telle somme dans un véhicule qui n’a aucune image peut être rédhibitoire pour beaucoup. Une difficulté dont le constructeur chinois a pleinement conscience et n’avance pas d’autre ambition pour le Tang que de servir de flagship comma la Han, berline du segment E pour montrer son savoir-faire.