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BYD Atto 3 : le confort ne fait pas tout

Publié le 19 mai 2023

Par Christophe Bourgeois
4 min de lecture
Être le premier fabricant de batteries au monde fait‑il de vous un bon constructeur automobile ? La réponse avec le BYD Atto 3. Ce SUV électrique du segment C sera l’un des cinq modèles de la gamme du géant chinois disponible en France en juin prochain.
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L'Atto 3 est un SUV du segment C. Il s'agit d'un des cinq modèles de la gamme BYD qui va débarquer en France en juin 2023. (photo : BYD)

Histoire chinoise. Le premier producteur de batteries au monde, qui s’est lancé dans l’automobile en 2005, est devenu en moins de vingt ans la première marque automobile électrique vendue en Chine. Devant Tesla. En 2022, BYD, acronyme de Build Your Dreams, a en effet écoulé près de 1,8 million de voitures, aussi bien électriques qu’hybrides rechargeables.

 

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Après avoir performé sur son marché natal, les ambitions sont dès lors claires : s’implanter durablement en Europe. À la suite du premier test réalisé en Norvège, la marque se développe depuis l’année dernière sur tout le continent. En France, le lancement officiel sera en juin prochain, bien que le constructeur ait déjà signé et ouvert une concession, à Paris, avec BYmyCAR depuis l’automne dernier. D’ici 2025, BYD compte disposer d’une centaine de points de vente.

 

420 km d'autonomie

 

L’Atto 3 est l’un des cinq modèles qui seront exposés dans les showrooms. Il s’agit d’un SUV électrique qui se positionne sur le segment C. Il est doté d’un moteur de 150 kW (204 ch) et d’une batterie à lames d’une capacité de 60 kW, une technologique inédite développée par le constructeur, qui affiche une autonomie de 420 km (WLTP).

 

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Lors de notre essai, malheureusement très court, la consommation indiquée sur l’ordinateur de bord était de 16,8 kWh, ce qui traduirait plutôt une autonomie de 360 km. Bien que paramétrable, le système de régénération n’est pas d’une grande efficacité.

 

L’intérieur arbore un design original, mais avec des finitions soignées. Parmi les originalités, on trouve des aérateurs en forme de coquillage ou des rangements et des haut‑parleurs dans les portes qui prennent l’aspect d’une... guitare !

 

 

Comme désormais sur la plupart des voitures électriques, la planche de bord se compose d’un petit écran derrière le volant et, au centre, d’une – immense – dalle tactile (15,6’’) avec une belle interface. Particularité de celle‑ci, elle pivote à 90° passant de la position horizontale à verticale via un bouton sur le volant. Amusant.

 

 

L’assise se révèle très confortable, y compris à l’arrière où l’absence de tunnel au milieu offre un plancher parfaitement plat. Dommage que le dossier de la place centrale de la banquette soit aussi dur, car l’espace intérieur est suffisamment large pour embarquer trois adultes de taille moyenne. Bref, l’Atto 3 se révèle être une familiale spacieuse, accueillante et confortable.

 

Train avant absent

 

Dès que l’on prend le volant, les louanges se tarissent. Car le comportement routier n’est clairement pas à la hauteur des attentes du marché européen ou, tout du moins, français. En un seul mot : ça manque de rigueur. Au volant, l’une de ses qualités, à savoir d’être confortable, devient très vite un défaut.

 

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Résultat, ses prestations dynamiques en pâtissent. Ça tangue pas mal, les suspensions dodelinent et la prise de roulis est beaucoup trop prononcée. En outre, dès que la conduite devient un tant soit peu active, le train avant a alors tendance à se dérober. Bref, l’Atto 3 n’aimera pas être brusqué et vous le fera sentir très rapidement.

 

 

Si ce comportement n’est pas handicapant en Chine, car les habitudes de conduite sont différentes de celles en Europe, il serait bon de revoir urgemment ce sujet. Richement équipé, le BYD Atto 3 est disponible avec trois niveaux de finition. Sa gamme s’étale de 43 960 à 46 990 euros. Dans la même fourchette de prix, la concurrence européenne, japonaise et coréenne présente un comportement beaucoup plus rigoureux.

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