Airbags Takata : Mercedes-Benz et Toyota vont rappeler des milliers de véhicules en France

Toyota et Mercedes-Benz vont devoir immobiliser à leur tour des milliers de véhicules en France pour changer leurs airbags Takata, rendus dangereux par des composants défectueux, a indiqué ce jeudi 10 avril 2025 le ministère français des Transports.
Comme l'ont déjà fait Citroën et Volkswagen, les deux constructeurs automobiles identifieront et rappelleront "prochainement" vingt modèles commercialisés entre 2001 et 2018. Une procédure appelée "stop drive" sera alors lancée, déconseillant les propriétaires des véhicules de rouler tant que la réparation n'a pas été réalisée.
Des modèles populaires comme les Toyota Yaris (produites entre 2001 et 2017) et Corolla (2001-2010) sont notamment concernées, ainsi que les Mercedes Classe A II produites entre 2004 et 2016 et Classe C II et III (2004-2016). Un porte-parole de Toyota a confirmé le lancement prochain d'une campagne de rappel en métropole après celle lancée outre-mer.
Une fois la procédure "stop drive" prononcée, les propriétaires concernés devront dès lors consulter le numéro d'identification de leur véhicule sur leur carte grise et vérifier sur le site internet des constructeurs.
Encore 2,3 millions de véhicules concernés en France
Le scandale des airbags du fabricant japonais secoue le secteur de l'automobile depuis 2014. À cause d'un gaz qui vieillit mal, ces équipements de sécurité risquent en effet d'exploser en projetant des pièces au visage des conducteurs. En France, 29 accidents liés à ces airbags ont déjà été recensés, provoquant onze décès outre-mer et un en métropole, selon le ministère des Transports.
Ce dernier oblige désormais les constructeurs automobiles à intensifier la recherche des véhicules encore équipés d'airbags dangereux, sous peine de lourdes sanctions financières, allant jusqu'à un million d'euros par jour de retard, selon un arrêté transmis à des concessionnaires le 7 avril 2025.
Les constructeurs doivent notamment "adresser un nouveau courrier à l'ensemble des propriétaires de véhicule concernés, leur demandant d'arrêter de conduire leur véhicule et de procéder au changement de leur airbag", et mettre en place "un système d'information centralisé permettant un suivi des véhicules concernés" jusqu'au remplacement effectif de l'airbag.
La situation des véhicules de la marque Chevrolet, plus rares sur les routes françaises, est également "sous surveillance particulière à la suite de signalements", a précisé le ministère dans un communiqué. Pour rappel, les airbags de 2,3 millions de véhicules restent encore à remplacer en métropole. (Avec AFP)
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