800 embauches nettes chez Renault d'ici 2024
Les syndicats CFE-CGC, CFDT et FO de Renault ont validé, mardi 14 décembre 2021, un accord triennal sur la période 2022-2024 portant notamment sur les emplois et conditions de travail, avec 2 500 embauches prévues parallèlement à près de 1 700 départs volontaires, ce qui correspond à 800 embauches nettes. Seule la CGT n'a pas signé cet accord.
Totalisant à eux trois 75,8 % de représentativité syndicale sur le périmètre concerné par l'accord, les trois syndicats signataires valident ce texte baptisé "Re-Nouveau France 2025", où la France est qualifiée de "pays racine du groupe" dans le document signé.
Ce dernier rappelle également que le groupe Renault s'appuie sur "un projet industriel ambitieux qui vise notamment à faire de la France le cœur du véhicule électrique, en augmentant son activité industrielle dans ce domaine et en choisissant le territoire national comme le centre de production de moteurs électriques".
Neuf modèles dans les usines françaises
Renault s'engage ainsi à "affecter à ses usines françaises la production de neuf nouveaux véhicules, dont une majorité 100 % électrique." Le pôle Renault ElectriCity dans le Nord (59) produira la Mégane E-Tech Electric, la future Renault 5 électrique, la version électrique du nouveau Kangoo, un projet de SUV électrique et celui d'un nouveau véhicule en cours de définition. De son côté, l’usine de Dieppe (76) produira un nouveau véhicule Alpine et celle de Sandouville (76) le nouveau Trafic électrique. L’usine de Batilly (54) accueillera le remplaçant de Master ainsi qu’un véhicule partenaire. Le futur moteur électrique 100 kW sera aussi fabriqué en France, à Cléon (76) tandis que les châssis de ces nouveaux véhicules seront produits au Mans (72).
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Le groupe indique qu'"il doit acquérir de nouvelles compétences et engage 2 500 recrutements en France répartis sur les trois années de l’accord, dont 2 000 dans les usines et 500 dans les fonctions ingénierie et tertiaire, tout en poursuivant la politique jeunes". Renault prévoit également 10 000 parcours de formation et reconversion pour développer les compétences des salariés vers la nouvelle chaîne de valeur de l'industrie automobile.
1 700 départs volontaires
Sur les quelque 1 700 départs volontaires prévus, près de 1 300 vont concerner l'ingénierie et plus de 400 toucheront les fonctions support. En septembre 2021, au démarrage des négociations sur l'accord, la direction avait dit vouloir supprimer 2 000 postes dans ces deux secteurs. La CFE-CGC souligne que l'accord ne prévoit ni départs contraints, ni fermetures de sites, tout en fixant à 700 000 le nombre de véhicules fabriqués en France "en 2024, incluant l'intégralité de la chaîne de traction électrique".
De son côté, la CFDT soutient un accord dont "l'ambition est d'assurer l'avenir des salariés Renault en France, en préservant la filière automobile, ainsi que le redressement économique du Groupe Renault à moyen et long terme".
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