La Commission européenne confirme dans un amendement les trois ans de flexibilité accordés aux constructeurs pour atteindre leurs objectifs de réduction de CO2, sans modifier les seuils fixés. Mais attention : le fonctionnement des pools de marques, notamment celui mené par Tesla, pourrait s’avérer plus risqué que prévu.
Alors que la Commission européenne prépare un amendement ciblé sur le lissage des émissions de CO2 sur trois ans, des voix dissonantes s'élèvent déjà dans les différents États membres. Les discussions pourraient aller plus loin que la simple révision du calcul des normes CAFE 2025.
Le patron de Renault s'est exprimé devant des représentants de la filière automobile. Si Jean-Dominique Senard a reconnu que Bruxelles avait fait un "premier pas" en flexibilisant les normes CAFE, il a néanmoins rappelé les nombreux périls économiques et géopolitiques qui menacent le secteur.
Les constructeurs saluent la prise de conscience de la Commission européenne face aux difficultés que traverse l'industrie automobile. Mais face à l'urgence de la situation, la filière attend des annonces concrètes et rapides, y compris sur les émissions de CO2 pour les véhicules utilitaires.
Les constructeurs ont obtenu gain de cause auprès de la Commission européenne pour lisser le calcul des émissions de CO2 sur trois ans. L'annonce a été faite par Ursula von der Leyen, deux jours avant que le plan d'action automobile soit présenté.
Le 5 mars 2025, la Commission européenne doit dévoiler son plan d'action industriel pour le secteur automobile. L'annonce, très attendue, d'une plus grande souplesse dans le calcul des émissions annuelles de CO2, n'est pourtant toujours pas décidée. Décryptage des enjeux politiques de ce dossier sur les normes CAFE.
Deux associations favorables à la mobilité électrique, E-Mobility et ChargeUp Europe, ont écrit une lettre demandant à l’Union européenne de maintenir les objectifs d’émissions pour 2025. Selon elles, faire marche arrière "serait un désastre".
La marque d’origine tchèque, filiale du groupe Volkswagen, a encore montré son dynamisme en 2024, survolant les turpitudes du marché avec une progression de 7 % de ses ventes. Après avoir renouvelé sa gamme thermique avec des PHEV de nouvelle génération, Skoda va lancer une offensive sur le 100 % électrique en proposant des produits très compétitifs.
En 2024, les tarifs des voitures neuves ont encore augmenté de 2,7 %. Mais des tendances contraires émergent. La guerre des prix démarre sur les modèles électriques et les hybrides. Deux motorisations indispensables pour le respect des normes d’émissions de CO2 imposées par Bruxelles.
La phase de consultation publique dans le cadre du dialogue stratégique automobile s'est achevée le 13 février 2025. Place désormais aux groupes de travail avant une présentation finale le 5 mars prochain. L’assouplissement de l’application des normes CAFE n’est pas encore gagné.
Une impasse pour les véhicules particuliers, une équation insoluble pour les utilitaires : le président des concessionnaires de Mobilians Marc Bruschet ne voit pas d'autres solutions, pour les constructeurs mais aussi pour les réseaux de distribution, que de revoir le diktat politique des normes d'émissions de CO2 dites CAFE.
Avec 10,8 millions de véhicules vendus en 2024, Toyota conserve le titre de premier constructeur mondial. En France, la performance de la marque, portée par les Jeux olympiques de Paris, ne s'est pas non plus démentie avec une part de marché qui a grimpé à 7,4 %.
La Commission européenne engagera, le jeudi 30 janvier 2025, un "dialogue stratégique" sur l'avenir de l'industrie automobile en Europe. Les constructeurs y sont invités à titre individuel, tout comme quelques équipementiers, Transport & Environnement et l'association européenne des consommateurs. Dans un document publié la veille des débats, la Commission indique être prête à des "flexibilités" sur l'application de la réglementation.
Sur un marché du VUL pourtant en hausse de 8,3 % en 2024, les ventes de modèles électriques ont reculé de 9,1 %, à seulement 96 159 exemplaires. Un mauvais signal alors que les utilitaires doivent, comme les véhicules particuliers, se plier aux nouvelles normes CAFE.
Dans une tribune publiée par Les Échos, trois ministres du gouvernement français demandent à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, de revoir la réglementation des émissions de CO2, appelée normes CAFE, et rejoignent la position de l'ACEA, portée par Luca de Meo, fin 2024.
Le groupe automobile allemand n'envisage pas, pour le moment, de rejoindre un pool de crédits CO2. Volkswagen compte sur ses nouveaux modèles électriques et sur la nouvelle génération de PHEV pour entrer dans les clous des objectifs d'émissions de carbone prévus par la législation CAFE.
Alors que le décompte des émissions de CO2 a commencé au 1er janvier 2025 pour chaque marque automobile, des pools commencent à se constituer pour éviter d'éventuelles amendes. Décryptage des enjeux et mode d'emploi de ces regroupements.
Le nouveau président de l’Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA) et directeur général de Mercedes-Benz, Ola Källenius, vient de publier une lettre à destination des dirigeants de l’Union européenne. Il demande un assouplissement des nouvelles normes CO2 pour ne pas mettre à mal la compétitivité de la filière.
Après l'avalanche de nouveautés qui a inondé les showrooms Renault ces trois dernières années, 2025 devait être le temps de la consolidation du catalogue avec le déploiement des R5 et R4. En réalité, des produits inédits doivent encore être annoncés au second semestre, et pas des moindres...
Le vice-président exécutif de la commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle a révélé qu'il présentera, fin février 2025, les grandes lignes de son plan de soutien aux constructeurs automobiles. Stéphane Séjourné entend placer les flottes au cœur du dispositif.
Durant l'année 2024, il s'est vendu 17,1 millions de véhicules électriques à l'échelle mondiale. Un volume en croissance de 25 %, mais essentiellement porté par la Chine (+40 %) qui représente plus de 64 % des ventes.
Alors que le secteur automobile se focalise sur les émissions de CO2 des voitures particulières, Jean-Philippe Imparato, patron de Stellantis en Europe, alerte sur celles des véhicules utilitaires que les professionnels jugent impossibles à atteindre. Pour l'instant, la Commission européenne semble inflexible.
D'après des analystes financiers, le commerce des quotas CO2 de la marque américaine en Europe pourrait lui rapporter plus d'un milliard d'euros. Tesla avait déjà encaissé près de neuf milliards d'euros entre 2019 et 2024, grâce à ce mécanisme prévu par la réglementation CAFE.
Mercedes-Benz va recourir aux marques de son principal actionnaire, le groupe chinois Geely, pour récupérer des crédits CO2 en vue des objectifs CAFE 2025.
Tesla sera sans doute l'un des grands gagnants de la sévérisation des normes CAFE, entrées en vigueur depuis le 1er janvier 2025. Cinq constructeurs, dont Stellantis, rejoignent le pool créé par l'américain. Une stratégie qui leur permettra de bénéficier des crédits CO2 de la firme dirigée par Elon Musk.
Le bilan automobile 2024 sourit à Renault qui termine sur la première marche du podium. Le challenge pour 2025 va consister à s'accrocher à cette place, tout en respectant les normes CAFE. Guillaume Sicard, directeur du commerce France, compte bien sur une gamme électrique qui va s'élargir avec la version Five de la R5 et la R4.
Contrairement à l'ACEA qui milite pour une révision des normes CAFE 2025, Oliver Zipse, le patron de BMW, affirme être prêt et ne souhaite pas que les objectifs soient repoussés. Il reste persuadé que la mobilité électrique sera le principal moteur de croissance des années à venir.
L'association des constructeurs automobiles européens milite pour un mode de calcul pluriannuel des émissions de CO2. Cette proposition a été soumise au Conseil européen. Cette mesure permettrait aux constructeurs de ne pas être pénalisés par la baisse des ventes de voitures électriques.
Le marché des véhicules utilitaires légers éprouve les plus grandes difficultés à basculer vers l'électrique. L'arrêt du bonus écologique ne va pas faciliter la transition. Un obstacle de plus pour les constructeurs qui sont déjà très en retard sur les objectifs CAFE pour 2025.
À l’approche des normes CAFE qui entreront en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, les constructeurs automobiles sont confrontés à un défi de taille : atteindre une moyenne de 25 % de ventes de véhicules électriques pour éviter les lourdes amendes prévues par la Commission européenne. Les réseaux doivent aussi s’adapter à cette transition énergétique imposée. Mais à quel prix ?