Les entreprises face à l'enjeu de l'équipement
PSA, Renault, Michelin, Oscaro… Autant d'exemples de groupes confrontés à une difficile gestion du personnel en période de crise sanitaire. Les trois premiers ont fait le choix très tôt de fermer leurs usines quand le pure player a maintenu en activité ses sites logistique. Pour tous, la problématique est pourtant la même et des évènements récents sont venus rappeler que la période était propice aux craintes, aux peurs et aux angoisses les plus profondes.
Des mesures spécifiques
Chez PSA, l'idée de rouvrir partiellement les sites de production a été retoquée par les syndicats, contrairement à Renault qui a réussi à convaincre ses représentants. Michelin, de son côté, vient d'annoncer une reprise graduée sur trois sites mais sans l'aval de ses syndicats alors qu'Oscaro a été confronté récemment à un mouvement de débrayage, certains de ses salariés craignant d'être contaminés suite à un premier cas avéré de Covid-19 dans leurs rangs.
Pour rassurer les équipes, tous ces acteurs ont pensé et déployé des mesures sanitaires spécifiques. Communication sur les gestes barrières, espacement des postes de travail, allègement des équipes pour limiter d'éventuelles interactions, gel hydroalcoolique, équipement adéquat… Reste que la situation est telle que certains salariés continuent de venir travailler la boule au ventre. Mais qu'en est-il réellement, en pareil cas, des obligations de l'employeur ?
Masques et gants ne sont pas obligatoires
Sur la question récurrente des masques, gants et lunettes, par exemple, Déborah David, avocate associée chez De Gaulle Fleurance et Associés, note que leur fourniture "n'est pas obligatoire" sauf exception dans certains secteurs d'activité. Dans le médical ou le BTP, par exemple, "lors d'une intervention avec une personne malade" ou quand le travail "s'effectue à moins d'un mètre" d'une autre personne, cet équipement devient obligatoire.
En revanche, tous se doivent de faire respecter les consignes émises par les autorités sanitaire, de s’assurer que les règles de distanciation soient bien respectées et de rappeler aux salariés les gestes barrières. Dans le cas contraire, les salariés peuvent faire valoir leur droit de retrait et l'employeur pourra être tenu responsable d'une faute inexcusable en cas de maladie professionnelle du salarié.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.