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Unité syndicale contre la reprise de la production chez PSA

Publié le 30 mars 2020

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le groupe français s'est dit prêt à redémarrer l'activité de ses usines notamment en France. La levée de boucliers n'a pas tardé, tous les syndicats sont contre dans la situation sanitaire actuelle.
Les usines PSA d'Europe et de France sont à l'arrêt depuis le 16 mars pour certaines.

 

PSA avait annoncé, le vendredi 27 mars 2020, qu'il était prêt à reprendre la production en Europe et donc en France. Il semble que cette annonce ait été prématurée. Les syndicats ne voient pas la chose du même œil. "La reprise d'activité ne pourra s'envisager qu'après le pic de l'épidémie dans notre pays", a estimé lundi 30 mars, Olivier Lefebvre, délégué central de FO, première organisation syndicale chez PSA. "Il y a une incompréhension sur pourquoi on veut aller aussi vite aujourd'hui pour fabriquer des voitures qui ne sont pas vendues", a-t-il déclaré à l'AFP.

 

Cet avertissement fait l'unanimité chez les syndicats du groupe, qui indiquent que l'activité pourrait redémarrer cette semaine ou la suivante dans l'usine de Valenciennes (Nord), qui fabrique des boîtes de vitesse, et dans celle de Douvrin (Pas-de-Calais), qui produit des moteurs. Vendredi 27 mars, la direction a présenté dans le cadre de comités sociaux et économiques (CSE) extraordinaires de ses sites français un protocole de mesures barrières renforcées pour préparer la reprise. Le groupe ne détaille pas le calendrier de reprise du travail, chaque site étant soumis à un audit pour garantir que les mesures sont suffisantes.

 

La CFE-CGC, deuxième syndicat de PSA, considère que "la reprise des activités dans sa globalité ne peut être envisagée d'une part que si la crise sanitaire est en phase descendante avérée et d'autre part que d'une manière progressive". "En pleine pandémie, demander à des centaines de salariés de mettre fin à leur confinement est irresponsable et criminel", avait dénoncé dès vendredi la CGT. La CFTC souligne pour sa part que l'industrie automobile ne fait pas partie des secteurs économiques jugés essentiels par le gouvernement.

 

"Il est donc hors de question de demander, aujourd'hui, aux salariés de PSA de sortir de chez eux, alors même que le gouvernement vient de prolonger la période de confinement qui s'impose à tous les Français", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "Il est également impensable d'imaginer doter de plusieurs masques de protection par jour les salariés du groupe" alors qu'il existe un manque de masques "pour les milieux hospitaliers, les médecins de ville et tous les métiers qui aujourd'hui font tenir la France debout", selon la CFTC. (avec AFP)

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