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Constructeurs

Des ventes en chute libre pour PSA en 2020

Publié le 14 janvier 2021

Par Damien Chalon
3 min de lecture
La crise du coronavirus n’a guère épargné le groupe français dont les mises à la route ont décroché de 27,8 % l’an dernier, à 2,5 millions d’unités. C’est en Chine que son activité a été la plus affectée, finissant l’année à -57,7 %.
Le groupe PSA a vendu 2,5 millions de véhicules dans le monde en 2020, à -27,8 %.

 

A quelques heures de son mariage avec FCA pour former le géant mondial Stellantis, PSA fait plutôt grise mine. Son bilan commercial pour l’année 2020 n’est guère reluisant, ses ventes ayant dégringolé de 27,8 %, à 2,5 millions de véhicules. Avec 1 118 912 unités écoulées, Peugeot est la marque du groupe qui a le moins souffert de la crise du coronavirus, ce total étant en repli de seulement 23 % par rapport à 2019. Citroën, pointé à 717 190 unités, DS à 43 686 unités, et Opel/Vauxhall à 632 687 unités ont respectivement décroché de 27,5 %, 29,5 % et 35 %.

 

Sur le seul marché européen, PSA a écoulé 2,1 millions de véhicules, soit 29,7 % de moins que l’exercice précédent. L’une des rares notes positives est la légère baisse de la part des ventes sur le Vieux Continent dans le gâteau global. De 86,8 % en 2019, elle est passée à 84,5 % en 2020. PSA n’en demeure pas moins ultra dépendant de sa zone d’origine.

 

Ailleurs dans le monde, les fortunes sont diverses. Le groupe a continué à creuser toujours plus bas en Chine où ses ventes se sont limitées à 45 965 unités, ce qui correspond à un nouvel effondrement de 57,7 %. DS s’est par exemple contenté de 320 mises à la route sur tout l’année, contre 25 604 pour Peugeot et 20 041 pour Citroën. Rappelons que PSA y écoulait encore 740 000 véhicules en 2014. L’Amérique latine a également souffert avec un déclin de 29,7 %, à 95 357 unités.

 

Mois de décembre encourageant

 

Les autres zones ont en revanche tenu bon, à l’image du Moyen-Orient et de l’Afrique où près de 200 000 unités (+20 %) ont trouvé preneur, ou encore de l’Eurasie qui a progressé de 13,7 %, à 17 789 unités. La zone Inde et Asie-Pacifique a, quant à elle, limité la casse avec un léger repli de 6,6 % (32 752 ventes).

 

Le groupe trouve néanmoins des motifs de satisfaction dans ce bilan peu reluisant. Il souligne par exemple que la crise a été l'occasion de se développer sur le e-commerce, un canal de vente via lequel il espère écouler 100 000 véhicules d'ici fin 2021 en Europe, contre 40 000 l'an dernier. Il est également indiqué que les objectifs CO2 européens ont été atteints grâce à la mise à la route de 120 000 modèles électrifiés. PSA s’appuie enfin sur le rebond des ventes en fin d’année, notamment en décembre, pour redorer son bilan. Sur ce seul mois, ses mises à la route se sont élevées à 311 176 unités, en baisse modérée de 5,8 %. Toutes les zones ont tiré leur épingle du jeu, à l’exception de l’Europe.

 

PSA est désormais tourné vers son mariage avec Fiat Chrysler, plébiscité lundi par les actionnaires et censé lui faire atteindre une taille critique sur un marché automobile en pleine révolution. L'union PSA-FCA, effective samedi, va donner naissance à Stellantis, quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et troisième en chiffre d'affaires derrière le japonais Toyota et l'allemand Volkswagen. Ce nouvel ensemble comptera plus de 400 000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques et très différentes comme Citroën et Maserati (déjà brièvement mariées il y a 50 ans), Fiat et Opel, Peugeot et Alfa Romeo, Chrysler, Dodge ou Jeep. (avec AFP)

 

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