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Patrice Vergriete, nouveau ministre des Transports

Publié le 9 février 2024

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Dans le cadre de la deuxième phase du remaniement ministériel, Patrice Vergriete, anciennement affecté au Logement, est délégué aux Transports. L’ancien maire de Dunkerque, ingénieur de formation, s’est spécialisé dans l’urbanisation et la décarbonation de la mobilité.
Patrice Vergriete ministre des Transports 2024
Thierry Breton (à gauche), commissaire européen, et Patrice Vergriete, nouveau ministre délégué aux Transports. ©European Union, 2023

Le jeu de chaises musicales ministériel s’est clôturé jeudi 8 février 2024. Dans la foulée du remaniement, Patrice Vergriete (divers gauche, ex-PS) change de bureau, pour passer du Logement aux Transports. Il remplace ainsi Clément Beaune en tant que ministre délégué aux Transports dans la nouvelle composition du gouvernement de Gabriel Attal.

 

Le domaine des transports et de la mobilité ne lui est pas inconnu, puisque l’ancien ministre délégué au Logement est passé par la célèbre école Polytechnique pour ensuite devenir ingénieur des ponts, des eaux et des forêts et docteur en aménagement.

 

Mais c’est surtout en tant que maire de Dunkerque, de 2014 à septembre 2023, que Patrice Vergriete se démarque en instaurant la gratuité des transports publics dans sa ville natale. Une mesure plébiscitée et inspirante pour de nombreuses autres agglomérations, comme Montpellier.

 

Spécialiste des mobilités alternatives

 

Une stratégie visant à limiter la circulation à vide des bus et ayant permis de doubler la fréquentation des usagers. Cela fait partie d’une politique plus globale baptisée "DK + de mobilité", dont l'ambition est de développer le vélo, les pistes cyclables et de manière générale les mobilités douces.

 

Cet axe a permis à la ville d'obtenir des labels comme celui de la "ville durable et innovante" et de "Destination pour tous". D’ailleurs, en 2022, Dunkerque compte parmi les 100 villes de l’Union européenne neutres pour le climat et intelligentes d’ici à 2030. Un classement élaboré par la Commission européenne.

 

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Avant cela, le nouveau ministre délégué aux Transports avait aussi dirigé, en novembre 2000, pendant huit ans, l’Agur (Agence d’urbanisme Flandre-Dunkerque). En parallèle de son mandat de maire, il devient président de la communauté urbaine de Dunkerque et préside le pôle métropolitain de la Côte d’Opale.

 

Des postes qu’il conservera jusqu’à sa nomination en tant que ministre délégué au Logement au gouvernement d’Elisabeth Borne en juillet 2023. Notons qu’en janvier 2024, il a été nommé à la tête de l’Agence de financement des infrastructures et transport (Afit), avec comme axe de travail, la décarbonation des infrastructures et la simplification des mobilités.

 

La continuité de Clément Beaune

 

Une carrière dont l’accent est principalement mis sur les mobilités alternatives qui devraient le suivre au gouvernement donc. En particulier dans le domaine du ferroviaire où Patrice Vergriete devra prendre le relais du plan pour moderniser les infrastructures avec l’enveloppe de 100 milliards d’euros, annoncée par Elisabeth Borne en septembre 2023. Mais aussi avec le déploiement de RER métropolitains, à l’image de ce qui se fait à Strasbourg ou à Lille.

 

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Côté automobile, en se basant sur son curriculum vitae, sa politique devrait s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur, avec dans son viseur la décarbonation des quatre roues. Il récupère, entre autres, les dossiers du leasing social, l’ambition de mettre sur la route deux millions de véhicules électriques, ou encore l’objectif de franchir le cap des 400 000 bornes de recharge publique dans l’Hexagone.

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