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Mobilians intègre France Auto Reman en tant que 21e métier

Publié le 6 avril 2023

Par Jean-Baptiste Kapela
5 min de lecture
En plus d'intégrer le spécialiste de la pièce de réemploi, Mobilians lance un fonds de dotation, baptisé Movom, et met en place un comité des parties prenantes pour intensifier le dialogue.
Mobilians profite du salon Drive To Zero pour annoncer l'intégration de France Auto Reman en tant que 21e métier. ©Adobe Stock/Mr. Music
Mobilians profite du salon Drive To Zero pour annoncer l'intégration de France Auto Reman en tant que 21e métier. ©Adobe Stock/Mr. Music

La question de l’économie circulaire a toujours été un réel sujet pour le secteur automobile. Entre la loi "anti-gaspillage pour une économie circulaire" (Agec) en 2021, le développement de certains constructeurs (dont Stellantis) sur ce sujet et plus largement la logique de verdissement de l’industrie, les initiatives s'accélèrent sur la pièce de réemploi.

 

Dans ce contexte, Mobilians a décidé d'ajouter à son organisation le métier du remanufacturing, en intégrant l’association France Auto Reman, créée il y a deux ans. Cette dernière devient ainsi le 21e métier du syndicat patronal.

 

A voir aussi : Émission du Club Trajectoire Durable

 

Présidée par Julien Dubois, France Auto Reman fédère les acteurs du remanufacturing automobile. Un secteur qui compte près de 2 000 entreprises en Europe et environ 300 PME implantées en France. Par ailleurs, comme le rappelle Xavier Horent, délégué général de Mobilians : "Ces dix dernières années, les emplois industriels ont chuté de 2,5 % par an. À l’inverse, les emplois du secteur des services automobiles ont progressé de 3 %." Aux yeux de Mobilians, la pratique peut aider à la réindustrialisation du secteur automobile et à la création de nouveaux emplois dans l’Hexagone.

 

Porter la voix du réemploi

 

Avec l'appui de Mobilians, France Auto Reman entend porter plus haut la voix des spécialistes de la rénovation de pièces. A ce sujet, les manufacturiers aspirent à présenter diverses propositions dans le cadre du projet de loi dite "industrie verte", qui sera prochainement présenté par le gouvernement. Notamment le sujet de la fiscalité incitative pour les pièces de réemploi ou encore la généralisation de la consigne.

 

"Ce que nous voulons faire au niveau de Mobilians avec ce 21e métier, c’est apporter des solutions supplémentaires à l'écosystème et à l’ensemble des professionnels, en favorisant des synergies. Nous avons un seul objectif, développer une mobilité responsable, soit une mobilité qui a un impact positif sur le plan technologique, économique et social", se satisfait Xavier Horent.

 

La création d'un fonds de dotation

 

En parallèle de l’annonce de ce 21e métier, Mobilians a officialisé la création d’un fonds de dotation en 2023, visant à promouvoir la mobilité. Intitulé Movom, il sera géré par un conseil d’administration, présidé par Éric Girard, ex-directeur général de Carglass.

 

Ce fonds vise à promouvoir les actions et les projets de recherche dans le cadre d’une "mobilité vertueuse", aux niveaux européen et national. Ces projets seront proposés par les instances de Mobilians, par les salariés ou par des entités externes dont "l’objet répond à la mission du fonds de dotation."

 

"Ce fonds de dotation est issu d’un travail de réflexion qui a généré une modification de la gouvernance du CNPA à l'époque, puis de Mobilians aujourd’hui. Dans ce sens, il nous a semblé indispensable, pour porter la doctrine de la filière en créant Movom, dont la finalité sera, dans deux ou trois ans, de passer en fondation", explique Xavier Horent.

 

Trois premières actions pour Movom

 

Pour le moment, ce fonds de dotation se penche sur trois travaux. Le premier projet concerne une étude portée par Carbone 4 et Ecodev. "L'objectif étant de comprendre quelle est la situation de nos métiers, de factualiser et de pouvoir identifier et mettre en œuvre toute une trajectoire qui nous permettra d’avoir un rôle plus responsable, avec un impact positif dans notre environnement", assure Éric Girard.

 

Le deuxième axe sur lequel s’engage Movom porte sur le support du Moove Lab, créé en 2017 par Mobilians. Le fonds de dotation vise à accélérer les start-up hébergées par la Station F. "Nous prendrons le relais de Mobilians, qui a déjà permis de soutenir près de 80 start-up de la mobilité", affirme l’ex-directeur général de Carglass.

 

A lire aussi : Le Moove Lab prend une dimension européenne

 

D’autre part, Movom compte travailler sur la labellisation d’un certain nombre d'enseignes et d'actions engagées au travers d’ateliers permettant de travailler sur une trajectoire durable.

"Ce sont des premiers projets, mais dans un deuxième temps, nous aurons d'autres actions qui pourront être consacrées à des études ou à des projets qui émanent de Mobilians", ambitionne Éric Girard.

 

Création d'un comité des parties prenantes

 

Dans le cadre de sa nouvelle stratégie de gouvernance, Mobilians annonce aussi la création d’un comité des parties prenantes. Ce dernier sera présidé par Virginie de Pierrepont, vice-présidente de l'organisation professionnelle. Il se réunira deux fois par an à partir de juin 2023. Ce comité s’est donné plusieurs objectifs pour "bâtir une dynamique profitable pour la filière", assure Mobilians.

 

"L'objectif d'un comité des parties prenantes, c'est d'instaurer un dialogue avec l'écosystème d'une organisation, présente Virginie de Pierrepont. La responsabilité sociale et environnementale d'une organisation comme Mobilians va prendre une place de plus en plus centrale et il est devenu important, en fait pour nous, de dialoguer avec les parties prenantes sur la stratégie, et de développer une vision prospective."

 

Trois objectifs

 

Pour ce comité, la vice-présidente de Mobilians a choisi "les parties prenantes capables de donner des avis constructifs". Ces derniers seront à la fois externes et internes à l'organisation. Ils sont, entre autres, représentants de la société civile, économistes, experts, acteurs de l’assurance ou encore représentants de la direction de l’organisation professionnelle.

 

Ce comité des parties prenantes s’est donné trois missions. Dans un premier temps, il compte inspirer et échanger sur des sujets prospectifs pour dégager les futures grandes tendances. Ensuite, le comité compte valider des idées ou des projets, comme le souligne Virginie de Pierrepont : "Le comité peut servir à soumettre des idées, des feuilles de routes et des projets."

 

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