Le Medef dit non à une hausse du Diesel

La mise en place d'une fiscalité écologique qui se matérialiserait par une hausse du prix du Diesel serait tout sauf bénéfique pour la France. Voilà ce qu'a tenu à indiquer Pierre Gattaz, le nouveau président du Medef, à l'occasion du Grand Jury RTL-Le Monde-LCI. Selon lui, une hausse du Diesel entraînerait à la fois une diminution du pouvoir d'achat, un affaiblissement de la filière Diesel automobile et un renchérissement du coût des transports.

Faire confiance aux entreprises

"Je dis non à toute fiscalité écologique, a déclaré le patron des patrons. L'environnement doit se traiter aussi par nos entreprises, l'innovation, les sciences et les ingénieurs." Le responsable estime en outre que les entreprises sont déjà "submergées de taxes". "Or, 0,1 point d'augmentation de cotisations sociales, cela crée 10000 chômeurs sur cinq à sept ans, a poursuivi Pierre Gattaz. Nous avons déjà 147 taxes avant le résultat."

Revoir les 35 heures

Le responsable considère par ailleurs qu'il conviendrait de revoir les 35 heures, l'une des solutions pouvant reposer sur des renégociations au sein même des entreprises, le président du Medef ayant cité les exemples de Renault et de Bosch. “A défaut du choc de compétitivité massif maintes fois réclamé sur le coût du travail, l’industrie ne pourrait compter que sur sa compétitivité hors coût, nécessairement plus lente à agir”, prévenait, courant mars, Pierre Gattaz.