Grand Prix ACF : les start-up françaises trustent la finale

Ils seront six candidats à s'affronter pour deux prix, le 20 avril 2023, à l'Automobile Club de France. Cinq d'entre eux seront français. Le jury du Grand Prix ACF autotech a révélé la liste des finalistes et en dépit de l'internationalisation croissante des candidatures, la France sera très bien représentée.

Sur les 75 dossiers reçus en fin d'année 2022, 51 % provenaient d'un pays étranger (+2 points en un an). Et des 22 autres nations représentées, seuls les Etat-Unis compteront un candidat dans la dernière ligne droite. "Nous pouvons nous réjouir pour l'entreprenariat français, a commenté Richard de Cabrol, à la tête du comité d'organisation. Les start-up se sont confrontées à des concurrentes étrangères et la solidité de leur dossier leur a permis de se hisser en finale".

A lire aussi : "Un concours d'innovation doit nous amener sur des terres inconnues"

Les éditions 2021 et 2022 du concours d'innovation avaient vu de nombreux candidats présenter des technologies en lien avec l'électrification des véhicules. Le jury du Grand Prix ACF 2023 a dû se pencher sur des dossiers faisant la part belle aux solutions logicielles.

Le sujet des données, de leur collecte à leur exploitation, est souvent revenu. "Souvent, il s'agissait aussi d'employer des logiciels pour réduire les besoins de composants dans les automobiles", analyse Richard de Cabrol. Les start-up essayant par ce biais de réduire le prix de revient des véhicules. D'autres y voyant l'unique moyen de sécuriser les biens à l'ère de la pleine connectivité.

Le spectre de la crise SVB

La soirée de remise des trophées respectera la coutume. Les six finalistes présenteront leur solution devant un jury. Celui-ci délibérera pour déterminer les gagnants. En parallèle, le public (en présentiel et en distanciel) votera pour accorder un troisième prix spécial.

Dans la catégorie du Grand Prix ACF, il y aura la société américaine Nodar Sensors qui propose une stéréo-caméra bien moins coûteuse que le LiDar. Embodme a retenu l'attention du jury avec une technologie qui permet la détection des mouvements à quelques centimètres de la surface. Fournisseur de solutions de communication cyber-sécurisées, Cetrac.io vient prouver que la solution utilisée par l'aviation et l'armée peut s'appliquer à l'automobile.

A lire aussi : La Software République accueille six nouvelles start-up

Dans la catégorie du Prix Pionnier ACF Innovation, il y aura Wedolow et sa solution d'optimisation des logiciels afin d'abaisser leur consommation d'énergie. Lines Manufacturing (ex-Sam) est enfin parvenu à se hisser en finale avec une technique de fabrication additive ultra-performante. La dernière start-up, Nelson, a conçu une intelligence artificielle au service des gestionnaires de flotte embarqués dans l'électrification de leur parc.

Un concours qui se déroulera dans une atmosphère particulière. La faillite de Silicon Valley Bank (SVB), aux Etats-Unis, fait vaciller le secteur sur ses bases. Ce qui ne semble pas effrayer Richard de Cabrol. Il estime que "la France a un système de financement plus stable". Et d'ajouter : "la dérégulation de certains pays facilite les levées de fonds spectaculaires, mais le modèle français s'avère plus durable. Dans cette affaire, il y aura forcément des répercutions, mais il y a surtout des opportunités de conquête de marché pour les entreprises européennes".