Deux-roues et VSP : 2,5 millions de contrôles techniques en 2024
C’est officiel : le contrôle technique est désormais obligatoire pour tous les véhicules de catégorie L. Depuis le 15 avril 2024, les scooters, motos et voiturettes doivent effectuer leur visite périodique. Chaque contrôle porte sur 78 points (identification, freinage, visibilité, feux, châssis, nuisances, etc.), soit un peu moins que pour les voitures. Si le véhicule a été immatriculé avant le 1er janvier 2017, le premier passage à l’atelier sera à réaliser au plus tard le 31 décembre 2024.
Au total, près de 2,5 millions de véhicules de catégorie L sont attendus dès cette année pour réaliser leur visite. Parmi eux, de nombreux conducteurs de deux-roues restent toutefois réticents à la mise en place de ce contrôle obligatoire.
Le week-end dernier, la Fédération française des motards en colère a d’ailleurs appelé à plusieurs manifestations. Le ministère de l'Intérieur a compté 38 450 manifestants au total, dont 7 000 à Paris.
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De leur côté, les professionnels du secteur restent confiants. Malgré cette opposition, Alexandra Herbel, présidente du métier contrôle technique de Mobilians et directrice générale du réseau Secta Autosur, rappelle le bien-fondé de ce dispositif. "Ce parc roulant doit être contrôlé, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas", souligne la dirigeante.
Cette dernière rappelle notamment les conclusions d’une étude ONISR/BCA Expertise, réalisée en 2023, révélant que 26 % des deux-roues expertisés présentent des dommages antérieurs à la survenue du sinistre. Selon cette même enquête, 41 % présente des modifications réalisées par leurs propriétaires. 12 % d’entre elles touchent à la mécanique et peuvent entraîner des conséquences sur la sécurité et 7 % sont considérés non conformes et dangereuses...
Environ un million de visites chaque année pour les catégories L
Pour faire face à ce flux supplémentaire de véhicules dans leur atelier, les centres de CT se sont mis en ordre de marche ces dernières semaines. Plus de 3 000 contrôleurs techniques ont déjà été formés parmi les 13 300 que compte la profession, avec une extension d'agrément pour contrôler les catégories L. Ils ont suivi une formation spécifique de 33 heures, incluant 7 heures dédiées à la manipulation des véhicules.
Selon Mobilians, un "maillage suffisant" de centres de CT pour couvrir tous les départements est déjà opérationnel. L’organisation professionnelle estime que la moitié des 6 600 sites agréés en France proposeront, à terme, le contrôle technique des catégories L.
Du côté des équipements, le matériel de contrôle spécifique aux catégories L sont les sonomètres, obligatoires à partir du 1er mars 2025, et les bancs de débridage pour les L1 et L2 (50 cc), dès le 1er juin de la même année. L’Utac réalise actuellement le processus d'homologation de ces appareils, mais aucune visibilité n’est encore donnée sur les dates de leur commercialisation.
Dès 2025, cette nouvelle obligation devrait générer environ 1 million de visites périodiques par an, principalement dans le cadre de transactions de véhicules d'occasion, qui exigent un contrôle technique de moins de 6 mois.
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