Cora s’attaque au vitrage

Cora, filiale de l’Autodistribution en charge de la distribution de pièces de carrosserie, se lance dans le vitrage depuis le 2 février dernier. Au total, le catalogue s’enrichit donc de 12 000 références (2 200 pare-brise, 1 500 lunettes AR et 8 300 glaces latérales) provenant des grands verriers (AGC, Saint-Gobain, Pilkington) ou des constructeurs pour les pièces captives (environ 15 %). Sur ces dernières pièces, les équipes de Cora s’occupent de sourcer à la référence pour acheter au meilleur prix. La société dispose d’un véritable savoir-faire dans le domaine, puisqu’elle pratique de la sorte pour les pièces de carrosserie. In fine, l’offre vitrage couvre 35 marques et 820 modèles de VL et VUL.

Pour l’Autodistribution, cette gamme doit permettre d’augmenter les parts de marché du groupement. Sur un marché stable de 2,7 millions de pièces, le CA Vitrage du groupe atteint 16 millions d’euros, soit seulement 4,6 % de parts de marché. Ce secteur se trouve détenu à 55 % par les spécialistes, à 30 % par les constructeurs et à 15 % par la distribution traditionnelle.

L’art délicat de l’identification

Comme pour les pièces de carrosserie, l’identification de la pièce demande de la précision car le vitrage pose des difficultés de transport et il convient de limiter les retours. Le mode de commande a été calqué sur celui de la pièce de carrosserie, et l’opérateur qui reçoit l’appel du client pose une série de questions afin de s’assurer de trouver la bonne référence. La centrale qui reçoit les appels consacre environ une minute quinze pour passer commande, pour un volume journalier moyen de 4 000 appels. Le taux d’erreur, toute pièce confondue, atteint 2,8 %, et, dans la majorité des cas, l’erreur provient du client.

Réorganisation des process

L’arrivée du vitrage a entraîné une réorganisation interne. Ainsi, les équipes de Cora interviennent désormais sur deux sites, celui historique de Chaponnay (69), et un nouveau sur Corbas (69). Le premier site accueille la hotline, les services administratifs, ainsi que les pièces thermiques, l’éclairage, les rétroviseurs. Tous les ouvrants et le vitrage, qui demandent un traitement particulier, ont été rassemblés temporairement sur un premier entrepôt à Corbas, en attendant que le bâtiment final se libère. En effet, Cora prendra en avril la suite d’un logisticien, louant ainsi 21 000 m2, avec un stockage sur une hauteur de 11 mètres.

Concernant le conditionnement, les pièces de carrosserie se voient emballées à leur arrivée. Cette méthode permet de stocker les références dans de meilleures conditions, et de gagner du temps au moment de l’expédition. Cora a d’ailleurs investi dans de nouveaux outils pour améliorer le conditionnement de l’ensemble de ses pièces et limiter leur manipulation par les opérateurs. La société a fait concevoir des tables dotées de hayon pour basculer les pièces de la verticale à l’horizontale, sans que les opérateurs interviennent manuellement. Au global, cette nouvelle organisation a permis de gagner quarante-cinq minutes pour le transporteur à l’expédition.

Concernant le vitrage, contrairement aux ouvrants, il ne sera conditionné qu’au moment de son expédition, son stockage sur palette prenant moins de place. Pour l’emballage, Cora s’est doté de la même machine que celle des constructeurs. Celle-ci protège chaque pare-brise par l’ajout d’un film protecteur qui enveloppe la pièce entière, puis la scelle par thermoformage. La référence sera ensuite mise en carton, avec des cales à chaque extrémité pour limiter les mouvements de la pièce. Au total, l’emballage représente 10 % du coût du produit !