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Industrie

OPmobility augmente sa rentabilité opérationnelle, mais voit son bénéfice net reculer

Publié le 24 juillet 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
OPmobility vient de publier ses résultats du premier semestre 2025. Si le bénéfice net de l’équipementier français recule de 10 % à 90 millions d’euros à cause des coûts de restructuration, sa rentabilité opérationnelle bondit de 11,1 %.
OPmobility usine
OPmobility parvient à faire grimper sa marge d'exploitation de 11,1 % au premier semestre 2025. ©OPmobility

Dans un contexte complexe, OPmobility parvient à faire grimper sa rentabilité opérationnelle de 11,1 %. L’équipementier français, qui a publié ses résultats pour le premier semestre 2025 le 24 juillet, attribue cette hausse à des "mesures d’économies". Durant une présentation à la presse, Laurent Favre, directeur général du groupe, évoque un "gel" des embauches dans certains métiers et la réduction des coûts liés aux déplacements. 

 

En revanche, le chiffre d’affaires d’OPmobility recule de 1,5 % pour atteindre 5,3 milliards d’euros et son bénéfice net chute de 10 % à 90 millions. Concernant la baisse du bénéfice net, "c'est principalement des coûts de restructuration", pour s'adapter à "un marché qui change", a indiqué Laurent Favre.  

 

Le directeur général évoque notamment l'annonce en interne de la fermeture de l'usine allemande de Salzgitter (Basse-Saxe), où le groupe fabrique des systèmes de batteries pour les trains. Cette production sera transférée dans l'usine française de Pfastatt (Haut-Rhin), qui fabrique des réservoirs à essence, activité qui "va décroître dans le futur", a souligné le dirigeant.

 

Un impact indirect de la hausse des droits de douane américains

 

Le groupe table néanmoins sur une progression de son bénéfice net sur l'année : "L'an dernier, c'était 170 millions d'euros, cette année, ce sera plus", a assuré Laurent Favre. Le groupe n'est pas fortement touché par les droits de douane décidés par l'administration Trump, produisant la majeure partie des composants qu'il vend aux constructeurs américains aux États-Unis où il possède une douzaine d'usines.

 

 

En revanche, il a pâti d'une baisse de son chiffre d'affaires en Amérique du Nord, "en raison de reports en production chez certains constructeurs automobiles, et d'arrêts de production temporaires dans des usines" de ses clients au Mexique et au Canada, conséquence des "incertitudes liées aux droits de douane".

 

Quid de l’hydrogène ?

 

Ayant misé aussi sur l’hydrogène, le directeur général souligne que, si Stellantis a annoncé mettre fin à son programme de développement dans cette technologie, d'autres constructeurs, comme BMW ou Toyota, ont réaffirmé leur volonté de poursuivre leurs investissements. Compte tenu des retards pris par le marché, "on s'adapte", a indiqué Laurent Favre.

 

 

Ce dernier souhaite continuer à "gagner des parts de marché" en visant "en priorité le camion, les véhicules commerciaux avec un prisme de plus en plus fort" sur l'Asie, "qui continue à développer cette technologie". Malgré les incertitudes liées aux droits de douane et à la géopolitique, le groupe maintient son objectif d'améliorer l'ensemble de ses indicateurs financiers (marge opérationnelle, résultat net, part du groupe et flux de trésorerie) par rapport à 2024, tout en poursuivant son désendettement. (Avec AFP)

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