Mov’eo vers “l’usine à produits”

Le financement en ligne de mire ! Pour accompagner ses membres dans la mise sur le marché de leurs produits, Mov’eo lance deux services qu’il va facturer, afin de juguler la stagnation des financements publics, dont il dépend à 50 %. D’une part, Mov’eo développe les groupements de PME. A leur demande, celles-ci peuvent être réunies dans un cadre auquel le pôle apporte un soutien : une rencontre par mois, un screening de bases de données d’opportunités de business, avec filtrage par mots clés, et une aide aux salons avec une participation aux frais à hauteur de 50 % dès lors que deux sociétés y sont regroupées. Une prestation facturée 3 600 euros HT par an à toute entreprise participante.

D’autre part, le pôle a lancé Mov’eo Développement. Il s’agit là de fournir des packs (ingénierie de projet, levée de fonds, communication, export/international, ressources humaines, ressources technologiques), afin d’accompagner les entreprises membres. “Passer de l’usine à projets à l’usine à produits, c’est ce que nous devons réaliser dans cette nouvelle phase des pôles de compétitivité, explique Jean-Claude Hanus, président de Mov’eo. L’Etat a raison de dire “Nous avons investi des millions d’euros dans ce dispositif, que cela donne-t-il ?” Ces 30 % d’activité sont extraordinairement importants. Faire de l’innovation pour faire de l’innovation, cela ne sert à rien.” A titre d’exemple, le pôle a avancé des objectifs clairs : 12 entreprises d’ici à 2015 installées à l’international, 15 groupements de PME en 2015, 5 programmes européens labellisés par le pôle dans les trois ans (contre seulement 2 en six ans d’existence). “C’est une vraie révolution”, conclut Jacques Chauvet, directeur général.